Institut Cervantès : Un nouveau mode d’organisation à l’ordre du jour. …

Changement de cap à l’Institut Cervantès. Désormais, c’est l’Institut Cervantès de Rabat qui coordonnera l’action de tous les centres et unités du Maroc, par le biais du nouveau directeur, Javier Galván Guijo.

Institut-CervantesCe dernier a présenté, mercredi 5 novembre, le nouveau modèle organisationnel de l’Institut Cervantès, en abordant les grands axes culturels pour l’année 2015, précisant par la même le but primordial qui est la diffusion de la langue et la culture espagnoles, puis l’importance de la culture comme élément d’union et de renforcement des liens entre les deux pays. Il a, aussi, fait part du rôle du Cervantès comme «catalyseur» pour la connaissance mutuelle entre l’Espagne et le Maroc. «Ma mission spécifique est de diriger l’Institut Cervantès de Rabat qui va devenir le coordinateur des autres villes du Royaume. On a fait le choix du Maroc pour réaliser ce projet pilote, car c’est le pays où nous avons le plus d’instituts : nous comptons 13 villes au Maroc sur 88 dans le monde. Nous avons 6 Instituts, respectivement, à Tanger, Tétouan, Fès, Rabat, Casablanca et Marrakech, et leurs 7 extensions à Chefchaouen, Larache, Al Hoceima, Nador, Agadir, Essaouira et Meknès. Ceci est dû, en premier lieu, au facteur de la proximité et de l’étroite relation historique avec le Maroc». C’est un projet qui vise plus d’efficacité sur le plan territorial, afin d’avoir des ponts d’échanges plus solides entre l’Espagne et le Maroc. «Notre objectif est, non seulement de faire plus d’activités, mais, surtout, de pouvoir recueillir des résultats plus réalistes et plus concrets. Sachant que nous avons déjà des rapports commerciaux, politiques et civilisationnels, et que la culture espagnole est très connue au Maroc.

D’où la nécessité de fixer des lignes stratégiques pour la programmation annuelle afin de répondre à nos attentes». Une interculturalité est envisagée pour pouvoir véhiculer la connaissance du Maroc en Espagne. Une rencontre d’amitié hispano-marocaine à partir de 2015 célébrera les 250 ans de la signature du Traité d’amitié et du commerce entre les deux pays (de 1767). Le directeur a dévoilé, dans sa présentation, les trois axes de cette nouvelle stratégie, notamment la relation avec l’Europe, l’Amérique latine, puis avec le Monde arabe et la Méditerranée. «Nous estimons établir, également, certaines lignes d’action à l’égard de l’expansion de l’espagnol dans les communautés qui parlent espagnol en Afrique, dont la coordination sera faite à partir Rabat, et qui est destiné à devenir un Plan pour l’Afrique de l’espagnol». Ainsi, au niveau du Monde arabe, sera développé le projet des «Nuits du Ramadan», en plus d’une rencontre des professeurs de l’espagnol de tout le Maghreb.

D’autres activités feront part de cette nouvelle programmation, dont le quatrième centenaire de la mort de l’écrivain Miguel de Cervantès. Javier Galván n’a pas caché l’enthousiasme que l’Espagne porte à l’Afrique, à travers un plan qui sera étudié et lancé depuis Rabat. Car, explique-t-il, le Maroc a des relations solides avec l’Afrique et peut jouer un rôle prépondérant.

«Ce plan vise à maintenir et à améliorer l’espagnol dans les communautés hispanophones d’Afrique où cette langue est en déclin. Nous allons développer des programmes de langue espagnole en Guinée Équatoriale à travers des centres que l’Agence espagnole de coopération internationale (AECID) a dans ce pays. Comme nous avons l’intention d’ouvrir une unité pour développer des programmes relatifs à l’enseignement de l’espagnol à Laâyoune», affirme-t-il.

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