Sami Sherif
L’Algérie vient de mettre au point un prototype de drone pouvant servir à des usages civiles et militaires. Le premier essais de ce prototype ont été effectués hier samedi à l’aérodrome jouxtant l’Ecole Militaire d’Application se trouvant à l’est de la ville de Sidi Bel Abbés, près de la frontière marocaine. Ces essais ont été rendus possible après que des travaux de réhabilitation et d’extension de la piste d’atterrissage furent réalisés sur le site. Ce projet d’envergure, a été mené à bien par de nombreux intervenants parmi lesquels figurait la Direction de la Recherche au Ministère de l’Enseignement Supérieur qui le parraine,
ainsi que le Centre National de Recherches en Soudage et Contrôle (CSC) de Cheraga (Alger), dont une équipe avait effectué auparavant des essais virtuels de ce projet scientifique, le premier du genre en Algérie.
C’est la plateforme technologique de Bou-Ismail (Tipasa) qui abrite l’atelier de réalisation du drone. La conception et la construction ont été lancées entre août et octobre 2010. Les travaux de construction ont duré 36 mois pour la réalisation des composantes embarquées, électronique et informatique.
De l’avis de ses concepteurs, le drone en question, aura une autonomie de vol de 6 heures sur une distance de 200 km et une altitude de 3.500 mètres à partir de son point de guidage et de contrôle terrestre.
Avec la réalisation de ce projet de technologie avancée, l’Algérie se donne un avantage dans la région puisqu’elle disposera d’un instrument approprié pour tenir sous contrôle permanent l’ensemble de son territoire cinq fois plus grand que celui de la France. Elle aura aussi la possibilité de surveiller en permanence les zones relevant d’autres pays juxtaposants ses frontière.
Forte de son potentiel industriel datant de la période d’industrialisation intense initiée et réalisée sous feu Boumédiène, l’Algérie pourra bientôt rejoindre le club des pays innovateurs dans le domaine des industries mécaniques, aéronautiques et électroniques.
Sami Shérif