Par Salem BENAMAR
En effet, les tunisiens croyaient avoir voté pour une constituante s’étaient trouvés pris au dépourvu avec un régime parlementaire.
La vox populi égyptienne qui s’emploie à rompre le contrat social avec Morsi pour non respect des clauses démocratiques dudit contrat doit servir d’exemple aux tunisiens quant à l’absolue nécessité de définir les modalités politiques et institutionnelles, telle que la mise en place d’une procédure légale d’urgence pour l’invalidation du mandat du gouvernement ou tout autre moyen pour mettre fin à l’occupation abusive et illégitime du pouvoir par des forces qui puisent leur seule légitimité dans le silence complice de la rue tunisienne.
Dans le cas de l’Egypte, la légitimité de jure est ainsi remise en cause par la légitimité souveraine de facto du peuple égyptien, tandis que dans le cas de la Tunisie, une illégitimité de jure se trouve validée et entérinée par l’absence de l’exercice de la souveraineté populaire lui conférant le caractère de légitimité de facto.
Entre les deux peuples, il y a un gouffre de culture politique, c’est qui donne sa légitimité à la révolution égyptienne.
Salem Benamar