Maroc: l’an II de la nouvelle constitution, l’heure est au bilan!

AU DEUXIÈME ANNIVERSAIRE DE L’ADOPTION DE CONSTITUTION, N’EST-IL PAS LE MOMENT DE RECENSER ET EVALUER LES ACTIONS GOUVERNEMENTALES ?

Quel bilan politique du gouvernement  Benkirane doit-on faire ?
 
Abdelaziz IKKROU
Abdelaziz IKKROU

Par Abdelaziz IKKROU

Il est loin le temps où il nous la jouait hautement le sauveur de par ses rêves d’amener le Maroc vers plus de prospérité non seulement via l’envolée sociale, culturelle et économique q’il prédisait, mais aussi  par l’essor socio-économique et politique juste et équitable qu’il miroitait. N’est-ce pas qu’il est comptable des avaries de sa propre de sa propre fonctionalisation qu’au final elle a fait psitt?
Tout compte fait son bilan-constat est désolant au point qu’il a tout fait par de mauvaises habitudes néanmoins débordante de son imagination. D’autant plus, laissant les marocains démunis en marge de leurs désirs souvenirs. Parce qu’ils s’étaient fait embobiner par l’ambiguïté   des propos politiciens, et donc de fait enroulés dans le fumigène des relations déguisées à consonances électoralistes. 
En cela n’est-ce pas que le Maroc a perdu son BBB (note attribuée par les grands organismes d’évaluation ) -, et aussi passé de pays émergent en celui frontière tendance vers le bas?  Vraiment comment doit-il faire pour remédier à ce lamentable fait, vu que la balance commerciale est devenue significativement négative? Ne s’agit-il pas d’un réel coup par cet enclos coalisé, à la dynamique économique d’avant judicieusement assurant des années durant une croissance appréciable et une jugulation  honorable des déficits des comptes de l’Etat?
Est-ce qu’actuellement ce gouvernement ne parait faire de l’ombre qu’à lui-même, vacillant par ci, tanguant par là, mais oubliant ses propres engagements? Parce que n’ayant pas pris en ligne de mire le référentiel d’une vraie démocratie participative. N’est-ce pas que c’est là où sont présents les envies d’affranchissement des contraintes pour réussir cet examen de passage? A cet égard où on est-on du soi-disant concept de séparation des pouvoirs et consolidations des garanties de l’indépendance de la justice ? Est-ce  le Maroc a-t-il atteint le  but de moralisation efficiente de l’action publique en concomitance à la lutte contre la corruption ? Qu’a-t-il fait ce gouvernement dans les grands chantiers tant attendus, si ce n’est prendre son temps de ne rien faire s’attelant à l’enfumage par des discours pernicieux sur le brouillard des cahiers de charges, la réforme fiscale,  les caisses de retraites, les élections,  la régionalisation avancée et autres?  
Désormais, il n’est plus bien  de donner l’impression d’être la seule institution en parfaite résonance sociale, économique et politique du temps présent, surtout en se gargarisant de pouvoir résoudre seul l’imbroglio   de la caisse de compensation pour parer au défaillances  budgétaires cumulatives et itératives parce que contracter des crédits répétitifs rien que pour se donner bonne conscience, ne relève  pas d’une quelconque bonne gouvernance. Alors qu’en vérité, la solvabilité du pays est mise à rude épreuve de par les visites des experts de ces mêmes instances financières tel FMI.
Mais pourquoi le gouvernement Benkirane s’atèle à la gouvernance politique hybride entre anachronisme et cynisme, en réponse à la dureté des critiques de l’opposition?
Aujourd’hui au Maroc, est-ce que les pjdistes sont-ils en bonne voie de renoncer à utiliser la langue de bois caractérisant seulement leur cynisme? La réponse est absolument NON, par peur de l’amalgame provoqué par les porteurs de valises de l’islam politique. D’autant plus, nombreux parmi eux continuent encore à communiquer usant d’une terminologie lexicale d’anachronisme politique ne rentrant pas dans le moule de la bonne gouvernance dont ils se targuaient qu’ils allaient en faire leur priorité. A cet égard, ne s’agit-il pas de leur fuite en avant vers la mascarade politicienne d’insouciance que l’on vit encore pratiquement en direct ? Sorte de manifestation euphorique bas de gamme, qu’en réalité elle cache leur vraie image subdivisée en incompétence gestionnaire majeure pour certains, et en mineure en l’occurrence  faute de mauvaise maîtrise de gouvernance pour d’autres?
Ainsi, bien au-delà de leurs limites expressionnistes par ailleurs visibles dans leur difficulté de l’exploitation des données politiques au sein de la coalition gouvernementale, encore heureux qu’au dessus de la mêlée les arbitrages royaux sont là de par la charge potentielle de durabilité associée de légitimation constitutionnelle. Et ce ne sont pas les artisans des désinformations par la haine et la rancune, dont beaucoup avait les pieds rodés aux visites nocturnes chez Basri, qui pourraient nous désorienter. N’est-ce pas c’est une émanation du corpus royal du temps présent, par le suivi et observance d’accomplissement de tous les politiques dans le respect des institutions sans favoritisme ni penchant pour une quelconque tendance ? Non seulement pour remettre les pendules à l’heure le cas échéant, mais aussi pour redimensionner leur réinitialisation à cette même charge cumulative s’ajoutant au respect des préceptes moraux légaux de la nouvelle constitution.
Pour mémoire, ont-ils oublié la dextérité et la clairvoyance au moment de la tournée dans les pays du Golf et aussi en Afrique, face à leur manque d’assurance. N’est-ce pas que l’implication royale a donné au concept partenarial gagnant-gagnant sa vraie dimension de coopération maroco-africaine et aussi de captation-prospective de l’avenir commun avec CCG. Tout cela sans omettre l’intervention royale déterminante rattrapant le flop de Benkirane et les siens, lors de la crise onuso-marocaine à propos de l’élargissement des compétences de la Munirso dans le Sahara marocain. N’est-ce pas que les discours royaux lus dans les sommets et colloques en avaient tiré la sonnette d’alarme, à propos du contexte maghrébo-sahélo-africain qui présentait un grand risque de déflagration ? Lequel ayant subi des infiltrations majeures de salafistes jihadistes à cause de l’implication du Polisario sans que l’Algérie n’y fasse attention se croyant hors atteinte.
Bien sûr, il revient en premier aux politiques dans la majorité comme dans l’opposition de traiter tout paroxysme délétère qui émane d’une situation politiquement tendancieuse. Parce que, par rapport à l’ambiguïté politique dernièrement vécue sans vouloir faire désordre, où des fois s’ils n’y arrivent pas à s’en sortir, personne ne les empêcherait à recourir aux clés de l’arbitrage royal où autres sésames en s’aidant de monitoring sociétal et/où d’observateurs avertis. En cela, durant toute cette crise politique incriminée à la discordance Chabat-Benkirane, est-ce que les délais d’instillation de messages d’apaisement ne sont-ils aussi importants, que ceux inclusivement sermonnant les protagonistes à propos des dissonances et introductions hasardeuses discutables livrées ça et là ? D’ailleurs il n’y a qu’à bien étudier la rythmique de la cote de déconfiance qu’ont les marocains vis-à-vis d’eux, pour en comprendre l’incidence politique sous-jacente actuelle à cette crise. Notamment par le laisser aller de l’Exécutif à ne pas réagir, montrant une espièglerie souvent évoquée l’une des causes réelles du brouhaha accompagnant le déroulé du fil d’actualités. Ce qui n’a pas au demeurant permis à tout le monde bonne compréhension du jeu, et préconiser meilleur traitement politique dans ce cas précis. Toutefois, la question qui taraude plus d’un n’est-elle l’incapacité de résurgence des coalisés par la détection des mécanismes aggravant les risques ? Alors que, ceci ne semble pas hors portée de l’influence de certains parmi eux, surtout s’ils se concertent et se solidarisent pour trouver des solutions loin des rafistolages sous-entendus des pjdistes.
Cependant, si on se réfère rien qu’au constat formel des souffrances endogènes des partis politiques, on pourrait dire sans ambages que cette résurgence demeure mécaniquement intérêt-dépendante par moment oh combien compréhensive. D’une part à cause des éventuelles imputabilités de proximité des chefs vis-à-vis de tel où tel réseau d’influence, et d’autre part de par la coexistence paisible ou non des courants internes au sein des structures des partis. N’en déplaise à ceux qui voient en cela un appel à plus d’interventionnisme de l’Etat, alors que c’est juste une suggestion à la prise des responsabilités par les politiques. Pour que leur implication en soit quantifiée et jugée à sa juste condition poussant vers la garantie de servir les citoyens en termes positifs de continuité et d’utilité administrative.
Abdelaziz Ikkrou

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