AUJOURD’HUI EN POLITIQUE AU MAROC TOUTE CONVENANCE
BAS DE GAMME EST DÉCRIÉE
DE FAIT, VOULOIR FAIRE BOMBANCE SANS RÉSULTAT PALPABLE N’EST PLUS ACCEPTABLE.
Le Maroc d’il n’y a pas si longtemps, souffrait du retard de son entrée dans le vrai jeu de la démocratie. Par contre, celui du nouveau règne a rapidement montré une disponibilité de prendre le taureau par les cornes, par la confirmation d’alternance même octroyée en pratique normative tenant compte des réalités. Et ce, en faisant fi des antécédents fâcheux, ayant eu à disparaître chemin faisant dans cette recherche de la démocratie. Tout simplement pour éviter tout remake de crise cardiaque qui fut jugulée auparavant par l’arrivée de l’USFP sous Youssefi avec la bénédiction de Hassan II, et traitée de vrai par la mise en place d’éléments de la nouvelle orientation de l’Etat par Sa Majesté le Roi Mohamed VI. Parce qu’en effet ce fut une approche préventive de réévaluation de l’état de fonctionnement intérieur et extérieur sans complaisance ni faiblesse, bien avant le déferlant printanier arabo-amazigh marocain.
Mais est-ce que ce rééquilibrage de Youssefi, synonyme d’austérité déguisée malgré quelques dérapages budgétivores personnifiés et personnalisés ici et là, n’a-t-il pas apporté plus de croissance et de sérénité dans la correction des déficits de la balance d’exécution des interventions étatiques dans les domaines stratégiques ? La réponse est sans équivoque OUI, que par ailleurs l’accession du PJD quelques années après à l’Exécutif sous une nouvelle constitution, ne s’accompagne toujours pas du même courage et doigté de bonne gouvernance socio économique. N’est-ce pas que cette interrogation permet aux observateurs du champ politique marocain, de comparer et mettre le doigt sur ce qui fâche et déconcerte aujourd’hui avec la coalition Benkirane, par rapport au fonctionnement des gouvernements Youssefi Jettou et Abbas sous l’ancienne constitution?
C’est là où le bas blesse, ce gouvernement s’est intéressé aux habitudes de gouvernance passe-passe seulement pour les siens, pour preuve les nominations à tire larigot aux postes de responsabilité dans les sphères de l’Etat. Parce que certains ministres coalisés, allant sans sourciller jusqu’à faire bombance devant les pupitres et dans les couloirs des institutions pour défendre l’indéfendable, de par les incompétences parachutées ici et là sous curriculum vitæ façonnés sur mesure. A même d’énerver Chabat l’omnipraticien de la multiple facette vindicative, un pas dedans et l’autre dehors, ne voulant pas que son parti paye les frais de cette aventure de conjoncture sans que les siens n’en bénéficient eux aussi. Alors qu’au-delà des différences entre coalisés surtout ceux outrancièrement benkiranisés, le constat est effrayant sur le plan de la précarité le sous-emploi, la décroissance et donc le pouvoir d’achat. En plus de l’exode rural la désarticulation du commerce extérieur, la cohésion sociale et même sociétale s’ajoutant aux atteintes sans précédent des droits et libertés d’expression, dans un cadre d’impuissance de faire émerger une nouvelle architecture de communication loin de l’auto tapage sous aménagé comme dans l’ancien temps. En l’occurrence un solde de mauvaise gouvernance par l’incompétence, et la nonchalance ne paraissant consolider que démesure dépendante des inégalités entre régions. Et ce, au détriment des grands chantiers tant attendus, pour faire prospérer l’image du pays à l’international qu’heureusement le souverain s’y atèle à marche convaincante vis-à-vis de l’étranger observateur.
Mais pourquoi le gouvernement Benkirane se risque encore à remettre en cause tout ce qui a été fait par des opérations frôlant le secret ? Eu égard à la dégradation grandissante du volet social à même l’édifice des relations avec les syndicats et les corporatismes socio professionnels. De sorte qu’on pourrait dire qu’il se conçoit une nouvelle planification d’intervention dans les rouages de l’Etat. N’est-ce pas que le profilage en matière d’associations de la société civile, montre une répartition des connivences selon le degré d’attractivité d’allégeance et attirance partisane avec les incidences que tout le monde sait maintenant ? Au point que les demandes et doléances de ces fractions constituent la part d’octroi abusif de subventions. Parfois sous des formes graves de non respect de l’équité et la diversité, dont le lapsus diction de Benkirane face à un hémicycle sans opposition en est révélateur. Ayant dit avant de se rattraper sa préférence prédominante pour les gens qui l’ont supporté aux élections. Ainsi, beaucoup d’observateurs ont relevé ce dépassement de langage s’amplifiant parallèlement derrière le rideau de l’amateurisme sans vrai accompagnement. Ne s’agit-il pas finalement de sa rencontre avec son subconscient moralisateur, qu’en fait qui n’a pas lieu ?
En revanche, cette rancune endémique désolante pour l’image de l’Exécutif de notre pays, contribue largement à l’état délétère des relations avec l’opposition institutionnelle et autres entités socio professionnelles. Ce que montrent les échanges violents, cause et effet de cette incapacité de réintégration du positionnement de Benkirane en tant que chef du gouvernement des conditions d’homme du consensus. En effet, il n’y a qu’à voir la légèreté déconcertante de préparation de la visite du premier ministre turc Erdogan par un staff d’illusionnistes associatifs d’obédience pjdiste n’ayant pas tenu compte du professionnalisme de CGEM. Ceci évidemment, illustre bien ce véritable risque de non projection dans les relations régénératrices de valeurs ajoutées stratégiques mais seulement de levée de niches économiques circonférentielles de connivence doctrinale. Qu’heureusement, la future visite royale officielle en fin d’année en Turquie, remettrait les pendules à l’heure avec certainement plus d’envergure comme à l’accoutumée dans les réalisations des partenariats stratégiques gagnant-gagnant.
Aussi, on ne peut pas dire que le bien être des marocains est seulement un catalogue de promotion électorale, il est la pierre angulaire de la cohésion sociale et sociétale. C’est en ce sens que certains gestes invasifs de surcroît d’esthétisme gouvernemental, ne peuvent prendre place à la concertation sans espièglerie et sérieuse visant la bonne gouvernance. Il y va de l’image du pays dans sa démarche sûre et sans danger, reposant sur les compétences et l’expérience à l’appui des connaissances et non les convenances voire les connivences.
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