Syrie : l’agression de l’aviation sioniste continue…et s’avère dangereuse au moment où l’armée reprend le dessus sur la rébellion

 

Carte de la région attaquée par l'aviation sioniste
Carte de la région attaquée par l’aviation sioniste

Par Sami SHERIF

Décidément, l’Etat sioniste n’a pas cessé d’augmenter  son arrogance face à la Syrie,  victime d’une rébellion wahabite  depuis plus de deux ans. Il semble rythmer ses raids aériens contre ce pays  suivant les défaites subies par cette rébellion qui compte quelques 40 milles djihadistes étrangers e t  30 milles rebelles locaux. Les attaques que l’aviation sioniste a opérées ce week-end viennent réconforter la guérilla islamiste qui a essuyé des pertes énormes en hommes et en positions. C’est la réponse directe à la visite que Bachar El Assad a accomplie vendredi à nombre de positions prises aux rebelles dans les régions de Homs et de Dayra.

Selon un nouveau bilan d’observateurs syriens, les raids israéliens menés près de Damas depuis vendredi dernier a coûté la vie à 42 soldats et le sort d’une centaine d’autres reste inconnu. Ce sont des batiments et des entrepôs de missiles de moyennes portée (300 Km) situés au nord-ouest de la capitale syrienne – tout près du site où, fin janvier, l’aviation israélienne avait déjà frappé le centre de recherche militaire Jamraya,  qui ont été ciblés. Selon un responsable militaire israélien un autre raid aérien a été mené vendredi matin près de l’aéroport de Damas, également contre des armes entreposées dans des bâtiments militaires.

À Damas, le président Bachar Al-Assad a accusé Israël de soutenir les « terroristes » qui tentent d’abattre son régime et a promis, lundi, qu’il choisirait le moment pour riposter aux frappes israéliennes contre son territoire.

Dimanche, Damas a prévenu que cette « agression » ouvrait la porte à toutes les options tandis que la télévision d’État syrienne prévenait que « les missiles sont prêts pour frapper des cibles précises ».

Selon Moscou, de telles attaques sont de nature à provoquer une escalade, avec le « risque d’apparition de foyers de tension » dans les pays voisins de la Syrie, notamment au Liban, où le Hezbollah, allié et client de Damas qui lui procure des armes, pourrait lancer des représailles contre Israël.

Téhéran a nié la présence d’armes iraniennes sur les sites bombardés en Syrie et a prévenu que ces attaques pourraient provoquer « des événements graves dans la région, desquels les États-Unis et le régime sioniste ne sortiront pas gagnants ».

À New York, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s’est une fois de plus dit « très préoccupé » par la situation en Syrie. Il a appelé « toutes les parties à faire preuve du maximum de retenue et à agir de manière responsable pour éviter une escalade de ce qui est déjà un conflit dévastateur ».

À Pékin, où le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et le président palestinien Mahmoud Abbas sont reçus séparément lundi, le gouvernement chinois a condamné de façon implicite les raids israéliens en Syrie.

Questionnée par la presse sur les bombardements israéliens en Syrie, la porte-parole de la diplomatie chinoise, Mme Hua Chunying, a déclaré : « Nous sommes opposés au recours à la force et nous estimons que la souveraineté de tous les pays doit être respectée ».

Évoquant une situation « très sensible et compliquée », la représentante du gouvernement chinois a appelé toutes les parties concernées par la question syrienne à « faire preuve de retenue et à se garder d’actions susceptibles d’aggraver les tensions ».

La Ligue Arabe qui a dépossédé la Syrie de son siège en son sein au profit de l’opposition,  a fait appel à l’ONU pour condamner Israël.

Sami Shérif

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