Le véritable ennemi de l’islam est le musulman lui-même
Par Salem BENAMMAR
Les White Anglo-Saxon Protestant (WASP) ont mieux compris que toutes les autres puissances coloniales et néo-coloniales et avant tout le monde, le bon usage que l’on peut faire de l’Islam dans sa déclinaison fondamentaliste à des fins hégémoniques et politiques.
En effet depuis leur adoubement du wahhabisme en 1744 pour affaiblir l’Empire Ottoman, l’Homme Malade, en vue de faire tomber l’Arabie dans leur escarcelle coloniale, ils savent que pour mieux appâter et séduire les musulmans afin de les inféoder et en faire des alliés serviles et fidèles comme lors des 2 premières guerres mondiales, il faut faire preuve de perfidie et de roublardise. Aussi au lieu de les vilipender et les mépriser ou surtout leur mener une guerre frontale dont l’issue est incertaine, il faut les faire étriper entre eux, en faire des fauves de cirque comme on le voit aujourd’hui en Syrie, attiser les braises de la haine latente dans la religion musulmane elle-même.
Du fait de son caractère violent et belliqueux, l’Islam est une source de tensions permanentes, incapable d’apaiser et de pacifier le comportement de ses adeptes qui se vouent une aversion mutuelle depuis la mort du prophète. La Fitna, la division, a fait éclater l’unité musulmane apparente, plutôt arabe pour l’époque, pour donner naissance au sunnisme, l’orthodoxie musulmane, et le chiisme, en référence à l’Imam Ali, cousin et gendre du prophète dont ses 2 fils furent assassinés à Kerbala au VIIème siècle.
Ainsi, les WASP n’ont besoin de semer les graines de la discorde au sein du monde musulman, ils n’ont fait qu’exploiter le schisme endémique à l’Islam qui est son
cancer. De tout temps l’Islam a généré lui-même ses propres maux qui ne cessent de le gangrener et l’affaiblir, au point que l’Islam est devenu synonyme de sectarisme religieux, d’idéologie politique, de violence terroriste, de troubles, de délinquance, de peurs phobiques, de péril pour la paix et la sécurité dans le monde. Nombreux sont les musulmans amnésiques et qui se complaisent dans la victimisation ignorant tout aussi bien qu’ils se sont eux-mêmes administrés le virus létal qui prospère en eux depuis le VIIème siècle que leur auto-flagellation et auto-lamentation sont symptomatiques de leur état de troubles psychiques qui les empêchent de se regarder dans leur propre miroir.
Celui que leurs fondamentalistes cherchent à briser aujourd’hui, comme ils sont entrain de détruire la ville d’Alep, la plus vieille ville au monde, ou ont démoli les statues de Bouddha de Bâmayan, les mausolées de Tambouctou inscrits sur liste du patrimoine universel de l’UNESCO, et plus graves encore menacent de détruire les Pyramides. Comme si se regarder dans le miroir vivant de l’histoire est un acte impie à moins que ce miroir ne soit le reflet de ce déchirement intérieur qui les mine et qui les empêche d’assumer cette part d’humanité qui est en eux. Les musulmans après avoir été acteurs de l’histoire sont devenus depuis le 12ème siècle spectateurs de leur propre histoire, ce n’est ni la faute à la Perfide Albion ni aux Américains qu’ils en sont réduits au stade des cancres des nations et de loubards de la cité mondiale.
Incultes et analphabètes, plus préoccupés par leur libido et la défense de leur religion et l’adoration de leur prophète qu’ils en oublient leur propre condition humaine, ils ignorent les apports scientifiques, philosophiques, architecturaux des musulmans surtout en qualité de transmetteurs et de commentateurs pendant les 5 premiers siècles de leur civilisation au développement de laquelle avaient contribué les juifs, les chrétiens, les syriaques, les perses, les hindous et les berbères.
Ce sont eux-mêmes qui ont offert aux WASP l’opportunité d’être des objets manipulables, influençables, des godillots et des pantins, des marionnettes que font valser les marionnettistes en chef. Ce ne sont pas les WASP et encore moins les sionistes tant décriés par eux, le bouc-émissaire de toute leur misère mentale, matérielle, intellectuelle, de leur sous-développement chronique, de leurs carences psycho-affectives, de leur absence de contrôle de soi et de leur impulsivité pathologique, ils doivent se livrer à leur propre introspection plutôt que de mettre l’autre sur le banc des accusés et d’expurger le ver venimeux qui est dans le fruit musulman. L’organisme musulman souffre d’une maladie orpheline rare qui est la fitna, la discorde, une maladie congénitale chez eux.
Ibn Khaldoun disait que les arabes, plutôt les musulmans, se sont mis d’accord à ne jamais se mettre d’accord. Quand des hommes sont prédisposés culturellement à la zizanie et la désunion, ils se font eux-mêmes les meilleurs alliés de leurs ennemis. Un effet d’aubaine pour les WASP qui n’auront aucun mal à précipiter les musulmans du haut de la Roche Tarpéienne. Les musulmans qui ont été toujours rongés par leurs querelles sur le nombre des houris qu’Allah réserve à ses fanatiques et fervents adorateurs et pris dans le tourbillon de leurs luttes intestines larvées et violentes méritent le bonnet d’âne des peuples les plus stupides de la terre, et pire encore ils sont entrain de sabrer eux-mêmes leur propre religion. A force de jouer avec le feu, ils sont les premiers à se cramer avec.
Le vrai ennemi de l’islam est le musulman lui-même. Il rentre vivant dans la mosquée, il en sort les deux pieds devant enveloppés dans son linceul qu’il garde toujours sur lui. La première cause de mortalité chez les musulmans est la violence religieuse. Un musulman a plus de haine pour son coreligionnaire que pour ses ennemis dont bien souvent il en est l’instrument. L’islam n a pas failli en tant que religion, il a failli dans la formation des hommes et le développement de leur personnalité. Là où le reste du monde avance dans le sens de l’aiguille d’une montre, les musulmans cherchent à inverser le courant de l’histoire. Et quand on prend la route à contre-sens, on multiplie les risques de se faire marcher dessus et de servir de nourriture pour les vers de terre.
Voilà pourquoi les musulmans tombent comme des mouches en Syrie comme ailleurs.
Salem Benammar