Par Sami SHERIF (d’après IRIB – French Radio)
Israël vient de lancer un chantier de construction d’une nouvelle barrière sur la ligne de démarcation avec la Syrie sur les hauteurs du Golan occupé à l’exemple de l’ouvrage, qui a été construit, sur les frontières avec Égypte. L’armée a commencé déjà à construire un nouveau mur à partir du point de rencontre entre la partie sud du plateau du Golan occupé et la frontière jordanienne. L’armée israélienne confirme que le nouveau mur s’étendra vers le nord du plateau du Golan jusqu’à Chabaâ sur le territoire libanais encore occupée.
Le porte-parole de l’armée israélienne, Ari Shalikar, a affirmé que le rempart sera long de 90 kilomètres et servira de zone tampon entre le secteur contrôlé par Israël et celui sous le contrôle syrien, sur les hauteurs du Golan. Le rempart sera équipé de caméras de surveillance et des tranchées le juxtaposeront, tout ceci répondant aux soucis sécuritaires d’Israël. Les travaux de construction du mur ont commencé, il y a un an, et se poursuivent avec une très grande célérité.
Les responsables israéliens affirment que le mur est destiné à protéger les colons dans le Golan occupé. Selon ces mêmes responsables, ce chantier de construction du 4ème mur de « sécurité », devrait, cette fois-ci mettre définitivement Israël à l’abri de la Syrie. Mais les syriens de la zone trouvent qu’un tel mur approfondira leur isolement et consacrera l’occupation qui dure depuis plus de 46 ans.
De l’avis de ces habitants pris en otages par l’armée israélienne occupante, la construction d’un tel mur devra être considérée comme un autre crime de guerre à leur égard. Ils disent qu’ils ont subi nombre de crimes de la part de l’occupant et ne sont nullement surpris par le silence de la communauté internationale qui a toujours refusé de condamner les violations israéliennes et qui semble être à présent, plutôt occupée par la guerre contre le régime de leur pays.
Selon le centre d’information palestinien, la construction de cet ouvrage a été décidé, « au regard des évolutions de la région et de l’exacerbation des ressentiments nanti-israéliens ». Le ministre israélien de la Guerre ne cache pas son inquiétude de voir les « violences, dans les pays arabes, déborder et contaminer Israël ». Sans le dire, les Israéliens ont peur que les Salafistes, qui combattent l’Etat syrien, prennent le pouvoir et menacent sa sécurité. Avec la construction de ce mur, Israël se barricade complètement.
Une fois de plus l’occupation israélienne exploite le silence de cette communauté ainsi que la crise qui secoue la Syrie pour construire un autre mur de séparation consacrant l’annexion du Golan à son territoire.
Sami Shérif