Ce mercredi 13 juin au matin, une série d’explosions a secoué le pays. Le nombre des victimes s’élève à 59 morts et plus de 200 de blessés. Ces attentats meurtriers surviennent à la veille de commémorations chiites importantes, sur fond de crise politique intercommunautaire sans fin. Il s’agit du plus lourd bilan depuis le 5 janvier, lorsque des attentats antichiites avaient frappé Bagdad et Nassiriya, faisant 68 morts.
La marche des pèlerins chiites se poursuit quand-même à travers tout le pays. Ils commémoreront cette semaine la mort de l’imam Moussa Khadim, une des principales figures de l’islam chiite, dont le mausolée se trouve dans la capitale irakienne.
Conséquence, à Bagdad, les mesures de sécurité ont été très largement renforcées. Toutes les routes menant au lieu saint ont été interdites à la circulation, et les points de contrôles multipliés. Redoutant les violences, de nombreux Bagdadiens ont d’ailleurs choisi de ne pas se rendre au travail.
A une centaine de kilomètres au sud de là, c’est la ville de Hilla, à majorité chiite, qui a été prise pour cible : deux voitures piégées ont visé un restaurant et les forces de sécurité irakiennes. Enfin dans la province toujours très disputée de Kirkouk, trois voitures piégées ont été actionnées dans différents endroits de la ville.
Pour l’heure, aucune de ces attaques n’a été revendiquée, mais les yeux se tournent naturellement vers al-Qaïda, alors que nébuleuse islamiste a récemment promis un nouveau bain de sang en Irak.