« VIVE L’ALGERIE FRANCAISE » : le livre de Robert Ménard (Natif d’Oran) qui dénie à l’Algérie son identité !
Après cinquante ans d’indépendance, l’Algérie demeure l’objet de réflexions diverses mais offensives de part et d’autre de la méditerrannée. Les algériens décrivent la période coloniale comme étant une obscure et violente entre-parenthèses qui leur avait ôté leur identité sans pour autant les assimiler au reste européen de la population. Chez certaines personnes de l’ancienne métropole, le passé algérien de la France est vécu comme une écorchure au fond de la gorge. A chaque respiration, le traumatisme s’excite avec des haines terriblement affreuses. Une génétique ancre de passionnelles et extrêmes visions incapables de tourner la page.
C’est ainsi que les ressortissants algériens, harkis et certains pieds-noirs font aussi implicitement de leur meilleure tribune : l’Algérie perdue ! Parmi eux Robert Ménard s’illustre, et à plusieurs reprises, de reproduire le jeu auquel s’adonnent nombreux autres (BHL, Eric Zemmour, Enrico Macias) d’origine algérienne appartenant à la catégorie des apologistes du colonialisme. Nombreux juifs algériens, contrairement à ces trois derniers, ont pris part à la guerre de libération, notamment du PCA (Parti Communiste Algérien), contrairement à ceux qu’on retrouve en défense d’un autre colonialisme…
… Entendre celui d’Israël, spoliateur des palestiniens de leur terre, surtout. Et où celui de faire croire que les algériens étaient bien lotis sous occupation, malgré la conscience humaine universelle se trouve choquée, revient au sens inverse des lectures lucides et édifiantes. Robert Ménard (natif d’Oran), Fils d’un imprimeur proche de l’OAS, a neuf ans lorsque sa famille catholique, installée en Algérie depuis 1850, rentre en France à l’indépendance, heure d’une déchirure indélébile.
Après avoir mené un parcours, de 1978 à 1989, avec la radio, il s’est distingué dans la scène française avec Reporters Sans Frontières, qu’il fonda crée le 25 juin 1985, à Montpellier. Organisation très contestée par la corporation des journalistes français et du monde. Maxime Vivas, publia « La face cachée de Reporters sans frontières. De la CIA aux faucons du Pentagone (enquête) » Éditions Aden, Bruxelles, 2007, 266 p. (prix « Lire la politique »). Et Jean-Guy Allard, journaliste canadien ayant travaillé pour Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec de 1971 à 2000, est l’auteur de « Le dossier Robert Ménard Pourquoi Reporters sans frontières s’acharne sur Cuba ? »
Si sa verve à défendre la liberté d’expression est marquante, parmi ses opinions les plus choquantes, sa reconnaissance de l’utilité de la torture est à glacer le feu pour l’interprétation qu’on peut imaginer à la liberté ! Quand il commenta, en 2007, l’affaire de l’assassinat de Daniel Pearl. Comme il défenda la peine de mort sur France Inter lors d’un débat sur l’affaire Hank Skinner. En 2011, à l’antenne de RTL ses déclarations en faveur du vote Front national suscitent une certaine émotion. S’en est suivi le livre, Vive Le Pen !
Parmi ses magouilles : Acrimed relève son abandon de la critique des médias français opéré dans le but d’obtenir leur soutien. Michel Collon pointe du doigt le parrainage de RSF par de grands industriels et le gouvernement des États-Unis, et critique une obsession injustifiée anti-Cuba et anti-Chavez. Mais c’est son attaque contre l’acueil des dernières jeux olympiques en Chine qu’il se distingua avec une vingtaine de personnes par une agitation sournoise semblable à celle de l’archaïsme à l’origine du « péril jaune ».
Robert Ménard coécrit « Vive le Pen ! » avec sa campagne Emmanuelle Duverger, et le-voilà qu’il récidive avec « Vive l’Algérie française ! ». Ce livre sorti le 7 juin 2012, se place dans le 50è anniversaire de l’indépendance algériene, comme une offense à la morale littéraire et aux tentatives de rapprochement entre les deux pays Algérie et France.