« Les Amarres du destin », le degré zéro de la vie, premier roman de Mohamed Mellouki

Le premier livre du Colonel Mohammed Mellouki

Le premier livre du Colonel Mohammed MelloukiQue peut nous raconter un officier de la gendarmerie dans un roman? Les prises avec le destin d’un personnage mal né. Telle est la trame de “Les amarres du destin”.

Les Amarres du destin est l’intitulé d’un roman de Mohamed Mellouki, paru récemment aux éditions Eddif. Ce roman raconte la vie d’un homme aux prises avec son destin. Conçu dans la honte, dans une société traditionaliste qui n’intègre pas l’infamie, il naît dans l’anonymat et prend contact avec la vie dans un carton jeté dans un dépotoir. Le destin le place, dès le départ, dans le clan des déshérités.

Déboires

Il ouvre les yeux sur un monde dont il découvre, très tôt, la dimension bipolaire. Il se résigne, tant bien que mal, à assumer sa condition sociale mais refuse d’intérioriser sa crise d’identité. Il se retrouvera, progressivement, ballotté dans d’inextricables confrontations avec les aléas d’une vie mouvementée, qui ne lui éclaircit chaque fois l’horizon que pour mieux l’enfermer dans le passé.

Epines

Comme si chaque épisode d’une aventure dramatique jalonnée de rebondissements imprévus qu’il n’arrive pas à maîtriser totalement ne représentait finalement qu’une échéance de plus, dans un long processus de déboires qui ne pourraient trouver leur dénouement que dans une vision inédite.
Né à Berkane en 1939, Mohamed Mellouki est un officier supérieur de la Gendarmerie Royale à la retraite.
Son premier roman, Les Amarres du destin, d’une série d’autres ouvrages rédigés dans la foulée, en trois ans, est le fruit d’une passion longtemps refoulée dont l’auteur décrit le déclenchement en ces termes: “Des démangeaisons dans la tête, le cœur qui s’étouffe et la main qui s’impatiente. Mon ego, que j’ai cru avoir enfoui à tout jamais dans mon inconscient dès l’horizon de l’adolescence, en l’amadouant avec une carrière d’officier, se rebiffe dans une rage d’écrire, lorsqu’un soir, je me suis couché sereinement dans mon lit, dans ce je que je croyais être le règne de la justice, pour me réveiller le lendemain, après une nuit d’une vingtaine d’années, sur un douloureux tapis d’épines”. “Les Amarres du destin”, 253 pages, est en vente au prix de 75 Dirhams.

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