Irak: aspirant à devenir l’un des plus grands fournisseurs d’énergie phocile, le pays n’arrive pas à dissiper ses difficultés pour y parvenir

Les charges financières de l’Etat irakien et les besoins de la reconstruction se sont accrus d’une façon astronomique,  le gouvernement irakien envisage d’augmenter sensiblement  sa production de pétrole. Atteignant déjà depuis le début de l’année  3 millions de barils par jour,  cette  production de pétrole en Irak  qui permet déjà  d’exporter  2,5 millions s’accroîtra à raison de 300. 000 B/j.  A ce rythme, cette augmentation permet des prévisions multipliant  par quatre la production de pétrole et de gaz, afin de faire de l’Irak l’un des premiers fournisseurs d’énergie au monde.

Les prévisions tablent sur une production de 12 millions de barils par jour à l’horizon 2017 . Toutefois, ce chiffre parait plus que douteux aux analystes.  D’autant plus que, dés à présent, des difficultés apparaissent. Le gouvernement régional du Kurdistan irakien a décidé de suspendre ses exportations de pétrole, qui s’élèvent habituellement à 150 000 barils par jour, pour protester contre le projet de loi en cours de discussion au Parlement qui répartit la manne pétrolière entre Bagdad et les provinces qui la produisent.

Gisement de pétrole en Irak

Cette semaine, le gouvernement a organisé une séance  de mise aux enchères de 12 lots de prospection pétrolière et gazière. C’était le quatrième tour d’enchères pétrolières et gazières en Irak depuis la chute de Saddam Hussein, mais le premier pour des contrats d’exploration de nouveaux gisements. Il aurait donc pu permettre de mieux connaître les réserves gigantesques de l’Irak, 2e au monde en matière de pétrole. Or, le résultat est décevant. Seuls 3 blocs sur les 12 qui étaient proposés ont été attribués.

Il y avait pourtant 47 compagnies en lice pour ces enchères pétrolières et gazières en Irak mais seuls trois lots ont été vendus. Ce sont deux blocs pétroliers qui ont été adjugés, l’un à un consortium turco-émirati-koweitien, l’autre à un consortium mené par le russe Loukoil ; un seul bloc gazier a été emporté par Pakistan Petroleum.

Or, les autorités de Bagdad avaient fait du développement de la production gazière leur priorité pour fournir les besoins croissants du pays en électricité. Mais les compagnies étrangères, et en particulier les majors, n’ont pas trouvé leur compte dans la rémunération au baril, préférée par l’Irak au partage de production.

Dans un contexte de violence larvée sur le territoire irakien, les grandes compagnies pétrolières internationales sont aussi restées en retrait du fait des différends entre le gouvernement central de Bagdad et la région autonome du Kurdistan au sujet de l’exploitation des hydrocarbures.

C’est la grande société américaine ExxonMobil a fait les frais de cette situation. Ayant auparavant conclu un accord avec le Kurdistan, ce géant des hydrocarbures a été exclu de ces enchères. La règle s’appliquera à toute société ayant osé s’associer au gouvernement du Kurdistan pour l’exploitation ou la prospection des hydrocarbures dans la province autonome.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *