Cela fait presque cinq ans que les Palestiniens sont divisés, l’Autorité palestinienne en Cisjordanie et le Hamas dans la bande de Gaza. Les deux factions rivales ont signé un accord de réconciliation nationale, jamais appliqué à ce jour. Un nouvel épisode s’est déroulé ce lundi 28 mai 2012 : le Hamas a autorisé la Commission électorale à enregistrer
des habitants de Gaza et des discussions ont repris au Caire pour la formation d’un gouvernement d’union. S’agit-il d’un pas en avant ou d’une annonce en trompe-l’œil ? Officiellement, la Commission électorale palestinienne est de retour à Gaza et peut commencer à enregistrer de nouveaux électeurs. On parle de 220 000 noms à inscrire pour la mise à jour des listes électorales qui n’ont pas servi depuis les législatives palestiniennes de 2006.
Simultanément, les représentants du Hamas et ceux du Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, se retrouvent au Caire pour discuter de la formation du gouvernement palestinien d’unité nationale, un « serpent de mer ». On attend la composition de ce gouvernement depuis l’accord de réconciliation signé par les deux grandes formations politiques au printemps 2011.
Depuis plus d’un an, chaque tentative de relance du processus de rapprochement est suivie d’un retour à l’immobilisme. Il faut dire que les deux camps ont chacun leurs contraintes. Pour l’Autorité palestinienne, difficile d’assumer une vraie réconciliation avec le Hamas car cela inquièterait ou éloignerait les soutiens occidentaux du président Mahmoud Abbas.