A l’occasion des premières assises de la profession de commissaire aux comptes en Algérie, des experts ont opté pour la généralisation de l’utilisation du chèque pour parvenir à lutter contre le blanchiment d’argent dans le pays. Pour ces experts, il est impératif qu’il soit procédé d’urgence à l’adaptation de l’économie algérienne aux normes internationales en ce domaine. Or, d’après le Président de la Chambre Nationale des Commissaires aux Comptes le réseau informel de l’économie algérienne est incontrôlable. De l’avis de cet expert, il est très difficile de lutter contre le blanchiment d’argent d’origine douteuse tant qu’il n’y a pas une obligation d’utiliser les chèques dans les transactions. Pour lui, c’est la mise en place de moyens de paiement modernes comme le chèque ou la carte de crédit, qui pourra aider à mettre l’économie algérienne aux normes internationales. Jusqu’à présent, le principe de la généralisation de l’utilisation du chèque ou du virement n’est pas encore décrété. Seules les transactions, à partir de 500 000 dinars, soit 5 000 euros, devraient passer nécessairement par le virement ou le chèque bancaire et ce depuis le 1er avril 2011. Encore que l’application de cette stipulation a été reportée sine die pour des raisons sécuritaires : des réactions violentes auraient pu avoir lieu de la par des commerçants du secteur informel très actif notamment dans le commerce des denrées de base. Ainsi l’adaptation de l’économie algérienne aux normes internationales est-elle reportée elle aussi à une autre échéance…