La lutte contre l’EI, un écran de fumée pour masquer la mobilisation US contre la Syrie et l’Iran

Comme la présence américaine, la présence française comprenait des personnalités politiques et des élus. En plus de Bernard Kouchner, parmi les participants notables de la France il y avait:

1. Michèle Alliot-Marie, une femme politique française qui a assumé les portefeuilles ministériels de la Défense, de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères; 2. Rama Yade, vice-présidente du Parti Radical, un parti conservateur français; 3. Gilbert Mitterrand, président de la Fondation France Liberté, une organisation des droits de l’homme centrée sur les groupes ethniques comme les Kurdes, les Tchétchènes et les Tibétains; 4. Martine Valleton, maire de Villepinte.

D’Espagne, parmi les personnes notables présentes, il y avait:

1. Pedro Agramunt Font de Mora, président du groupe parlementaire du Parti populaire européen (PPE) à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe; 2. Jordi Xucla, président du groupe parlementaire Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe au Conseil de l’Europe; 3. Alejo Vidal-Quadras, un homme politique espagnol et ancien vice-président du Parlement européen de l’Union européenne; 4. José Luis Rodriguez Zapatero, ancien premier ministre d’Espagne (qui était accompagné de son épouse, Sonsoles Espinosa Díaz).

Parmi les autres participants de pays euro-atlantiques, il y avait:

1. Pandli Majko, ancien premier ministre de l’Albanie; 2. Kim Campbell, ancienne première ministre du Canada; 3. Geir Haarde, ancien premier ministre d’Islande; 4. Ingrid Betancourt, ancienne sénatrice de la Colombie; 5. Alexander Carile, membre de la Chambre des Lords britannique, la chambre haute du Parlement britannique; 6. Giulio Maria Terzi, ancien ministre des Affaires étrangères de l’Italie; 7. Adrianus Melkert, ancien dirigeant du Parti travailliste hollandais et ancien représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, en Irak.

Non seulement le changement de régime a été discuté, mais la crise transfrontalière en Irak et en Syrie a été un sujet majeur de ce rassemblement. Fox News a donné une couverture médiatique spéciale à l’événement. Alors qu’en juillet, la direction de l’OMPI avait condamné le soutien de l’Iran au gouvernement fédéral irakien dans sa lutte contre l’EIIL, depuis que les États-Unis ont commencé à combattre l’EIIL elle a choisi de se taire.

Avant ce rassemblement sur le changement de régime, la dirigeante de l’OMPI, que l’OMPI a désignée comme future présidente de l’Iran en 1993, a même rencontré à Paris, le 23 mai 2014, le chef du Conseil national syrien fantoche, Ahmed Jarba, pour discuter de coopération.

 

Changement de régime à Damas par « dérapage de la mission » en Syrie

La campagne de bombardement des États-Unis en Syrie est illégale et une violation de la Charte des Nations unies. C’est pourquoi le Pentagone a pris soin de déclarer que cette campagne de bombardements, dirigée par les États-Unis, était motivée par la menace d’une attaque « imminente » sur le territoire des États-Unis. Cette allégation destinée à donner une couverture légale aux bombardements du territoire syrien vient d’une interprétation déformée de l’Article 51 de la Charte de l’ONU qui autorise un pays membre de l’ONU à attaquer un autre pays si une attaque imminente contre un pays membre de l’ONU par ledit pays est sur le point d’avoir lieu.

Barack Obama et le gouvernement américain ont fait de leur mieux pour semer la confusion et brouiller la réalité par une série de différentes mesures destinées à légitimer la violation du droit international que sont leurs bombardements de la Syrie sans l’autorisation de Damas. Bien que l’ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, Samantha Powers, ait informé le représentant permanent de la Syrie auprès de l’ONU que des frappes, dirigées par les États-Unis, allaient avoir lieu sur le gouvernorat de Racca, informer Bashar Al-Jaafari par une notification formelle unilatérale ne peut être considéré comme recevoir le consentement légal de la Syrie.

Les frappes, sous commandement des États-Unis, contre la Syrie n’ont pas non plus l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU. Cependant, le gouvernement américain a essayé de faire passer la réunion du Conseil de sécurité du 19 septembre 2014, que John Kerry a présidée, comme un signe que le Conseil de sécurité des Nations unies et la communauté internationale appuyaient sa campagne de bombardements.

Ce n’est pas non plus une coïncidence qu’au moment même où les États-Unis formaient leur coalition multinationale pour combattre l’EIIL et son pseudo califat, John Kerry mentionnait commodément que la Syrie avait violé la Convention sur les armes chimiques (CAC). Tout en admettant que la Syrie n’avait pas utilisé de matériel interdit par la CAC, Kerry a dit aux parlementaires américains que Damas avait manqué à ses engagements en vertu de la CAC le 18 septembre 2014. En d’autres termes, Washington a l’intention de s’en prendre à la Syrie et de provoquer un changement de régime à Damas. Si cela ne confirme pas les intentions de Washington, alors le fait que les États-Unis veulent utiliser l’Arabie saoudite pour entraîner de nouvelles forces anti-gouvernementales le devrait.[7]

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