NEW YORK (Nations Unies)
– Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a exhorté samedi tous les dirigeants irakiens à former un gouvernement largement représentatif pour donner au pays les moyens de combattre la menace de l’Etat islamique (EI).
Un communiqué publié par le porte-parole du secrétaire général de l’ONU indique que M. Ban reste « profondément préoccupé » par la situation humanitaire et sécuritaire qui ne cesse d’évoluer en Irak.
« Le secrétaire général a appelé tous les partis politiques irakiens à respecter le calendrier imposé par la constitution en ce qui concerne la nomination du Premier ministre », affirme le communiqué.
M. Ban a également appelé à « faire prévaloir la raison et la sagesse » et a demandé instamment à tous les dirigeants irakiens de « former un gouvernement largement représentatif » acceptable pour tous les membres de la société.
« Un tel gouvernement doit être capable de mobiliser le pays pour combattre la menace de l’Etat islamique (EI) de sorte à restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays », ajoute le communiqué.
Le nouveau président, Fouad Massoum, a été élu par le Parlement irakien le 24 juillet conformément à la constitution irakienne.
Selon la constitution, le 8 août était la date limite à laquelle M. Massoum devait nommer un Premier ministre, qui devait ensuite former un nouveau gouvernement. Or, la principale coalition politique n’est toujours pas parvenue à décider qui exercerait cette fonction, ce qui a retardé le débat sur la question prévu au Parlement.
La situation en Irak continue de se détériorer depuis que des conflits sanglants entre les groupes d’insurgés et les forces gouvernementales ont éclaté en juin. Ces derniers jours, des conflits armés ont encore plus aggravé la situation dans le nord du pays, forçant la population à fuir.
Les affrontements actuels ont déplacé plus de 500 000 personnes depuis juin, selon la Mission d’assistance des Nations unies pour l’Irak (UNAMI). Au total, quelque 1,4 million de personnes ont été déplacées en Irak, dont plus de 230 000 réfugiés syriens qui ont également été obligés de fuir.