Par Chahid BENDRISS
LES PLUS GRANDS PARTIS ET LES ONG LE SOUTIENNENT ET LES BOYCOTTEURS LUI RENDENT SERVICE !
Alors que la campagne pour l’élection présidentielle bat son plein dans les différentes wilayas du pays, le candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika, qui se représente pour un quatrième mandat, ne semble pas s’inquiéter pour le résultat du scrutin, du moment que tous les acteurs politiques qui se déchainent sur l’esplanade politique travaillent en sa faveur.
Les fractions politique algériennes ont annoncé leur choix en sa faveur, alors qu’avant que ce dernier ne se manifeste pour se porter candidat à la présidentielle de 2014, Une dizaine d’organisations de masse et une trentaine de partis politiques ont déjà annoncé leurs soutiens à la candidature de Bouteflika.
Dés l’annonce de son vœux de briguer un quatrième mandat , quatre grands partis et la majorité des organisations se sont inscrit dans le staff de la campagne électorale du Président sortant : le parti au pouvoir le FLN, le RND, le MPA, le TAJ et les organisations phares telles que l’UGTA, l’ONM, l’ONEM, l’ONEC, l’UNFA , le patronat , l’organisation des victimes du terrorisme , l’union des Fellahs algériens et la Zaouia El- Bouzidia se trouvent aujourd’hui du côté du candidat indépendant Bouteflika, c’est pourquoi les autres candidats ont la peur au ventre.
Il a déjà gagné parce que les principales personnalités politiques qui structurent le système politique algérien ont publiquement choisi Bouteflika.Pour ces derniers, Bouteflika est le seul et unique président garant du maintien de l’équilibre économique et la stabilité au pays.
‘’ Les syndicats ont des revendications ? On augmente les salaires… ’’
Cela représente 4 à 5 millions d’électeurs actifs dont la majorité se trouve sous la coupe de l’UGTA, l’organisation qui soutient Bouteflika pour un quatrième mandat. Toute cette frange politico-syndicale partage l’idée que ce n’est pas le moment de penser à un changement de force à l’image des pays atteints du virus du printemps arabe, comme la Tunisie ou l’Egypte où le changement intervenu. Pour elle, le pouvoir en place, garantit la stabilité et la paix.
C’est pourquoi, le discours de la campagne électorale verse dans le sens du pacte électoral que propose Bouteflika « offrir la garantie que le pays ne sera ni la Syrie ni la Libye ni l’Egypte ». Le programme du président se résume à cet important et unique message : l’Algérie ne veut pas devenir la Tunisie ou la Libye parce qu’elle a sa propre histoire, car il en a déjà fait l’expérience durant les années 90, donc il propose la stabilité.
Avec la paix viendra l’économie, car l’Algérie dispose de revenus pétroliers et gaziers importants : ses exportations rapportent 50 milliards de dollars par an.
Par ailleurs, le pays possède 200 milliards de dollars en réserve. Même en cas de chute des cours du pétrole, Alger pourrait maintenir le niveau actuel des importations et les charges de l’Etat pendant au moins cinq ans. 5 millions de partisans suffisent largement à Bouteflika pour remporter la présidentielle
Dans l’autre rive, le principal opposant du Président sortant, l’ex-chef du gouvernement Ali Benflis, propose quant à lui un programme libéral, en espérant développer des secteurs économiques alternatifs. Mais plusieurs fractions politiques ne le soutiennent pas.
Tout changement doit se faire à travers les urnes, c’est donc impossible devant l’armada des partis politiques et organisations qui plébiscitent Bouteflika ?
Même si les partis politiques à leur tête les islamistes qui appellent au boycott, parient pour une forte abstention à la présidentielle d’avril 2014, le candidat Bouteflika ne semble pas inquiet du résultat du scrutin.
Si l’on se base sur un taux de participation de 40 à 50% (il était de 35% durant les dernières législatives), la mobilisation de 4 à 5 millions de partisans suffit largement à Bouteflika pour l’emporter haut la main. La preuve, les partis politiques et les organisations qui soutiennent Bouteflika ont collecté plus de 4 millions de signatures en moins d’une semaine.
Chahid Ben Driss