Syrie: l’amorce de la destruction des armes chimiques

 

Carte montrant les sites de stockage concernés
Carte montrant les sites de stockage concernés

Par la Rédaction de l’Humanité

Les experts en désarmement chimique ont commencé ce dimanche à détruire l’arsenal syrien en application d’une résolution de l’ONU votée après l’attaque chimique meurtrière du 21 août près de Damas.

Selon une source citée par l’AFP, des membres de la mission conjointe de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l’ONU « se sont rendus sur un site où ils entament la vérification et la destruction » des armes. « La première phase, qui est la divulgation par les Syriens, s’achève et nous passons à présent à la phase deux, la vérification, la destruction et la désactivation. C’est le premier jour de destruction, au cours duquel des véhicules lourds vont écraser et détruire les ogives de missiles, bombes chimiques ainsi que les mélangeurs et les unités mobiles et fixes de remplissage », a indiqué cette source au sein de la mission.

« Méthodes expéditives »

Un responsable de l’OIAC à La Haye avait affirmé le 29 septembre que des « méthodes expéditives » seraient probablement utilisées dans un premier temps pour s’assurer que les sites ne sont plus utilisables, avant que des méthodes plus propres et durables ne viennent clôturer la destruction des sites. L’arsenal syrien est estimé à mille tonnes, dont des centaines de gaz moutarde ou encore de gaz sarin, réparties dans des dizaines de sites, le tout dans un pays en guerre, une première pour une mission de désarmement chimique.

« Nous nous défendons »

Les experts, qui sont chargés de faire appliquer la résolution 2118 du Conseil de sécurité, « pourront se rendre sur tous les sites. Ils récupéreront toutes nos données, les vérifieront, et ensuite ils pourront juger de notre crédibilité », a déclaré le dictateur syrien Bachar al-Assad dans lun entretien donné au Spiegel et parue dimanche. Interrogé sur un éventuelle responsabilité totale de l’opposition dans les massacres, Bachar al-Assad a répondu que « la réalité n’est pas noire ou blanche. On ne peut pas dire « ils sont responsables à 100% et nous pas du tout ». La réalité n’est pas noire ou blanche, il y a aussi une palette de gris. Mais il est correct de dire que nous nous défendons ».

Selon le Spiegel toujours, qui cite les services de renseignement allemands, l’aviation de chasse syrienne serait stationnée en Iran pour se protéger d’éventuelles attaques étrangères. Selon ce rapport du renseignement allemand, l’Iran aurait également envoyé des troupes d’élite du corps des Gardiens de la Révolution (Pasdaran) pour soutenir les forces syriennes.

L’Humanité

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