Egypte/Tunisie : de la légitimité de Morsi à l’illégitimité de la Troïka

Légende illustrant la ressemblance entre les situations qui prévalent dans les deux pays
Légende illustrant la ressemblance entre les situations qui prévalent dans les deux pays

Par Salem BENAMAR

Autant Morsi  peut refuser de céder à l’ultimatum de l’armée égyptienne qui n’est pas sans conséquence sur la paix civile en Egypte en arguant de sa légitimité politique quand bien même est-elle discutable tant dans le fond que la forme, autant personne en Tunisie ne peut en dire autant depuis la date du 23 octobre 2011 en ce qui concerne l’A.N.C. dont le mandat est devenu obsolète depuis cette date.Quant à Marzougui le très précaire président ou le gouvernement nahdhaoui dépourvus de contrat social avec le peuple tunisien, nés d’un acte contraire à la volonté du peuple, un viol organique.

En effet, ne sont-ils pas  la résultante d’un véritable coup d’Etat « électoral », une escroquerie électorale inédite dans les annales de la démocratie, un abus de confiance, un dol. Leur mandat est frappé de nullité dès son origine.

En effet, les tunisiens croyaient avoir voté pour une constituante s’étaient trouvés pris au dépourvu avec un régime parlementaire.

La vox populi égyptienne qui s’emploie à rompre le contrat social avec Morsi pour non respect des clauses démocratiques dudit contrat doit servir d’exemple aux tunisiens quant à l’absolue nécessité de définir les modalités politiques et institutionnelles, telle que la mise en place d’une procédure légale d’urgence pour l’invalidation du mandat du gouvernement ou tout autre moyen pour mettre fin à l’occupation abusive et illégitime du pouvoir par des forces qui puisent leur seule légitimité dans le silence complice de la rue tunisienne.

Dans le cas de l’Egypte, la légitimité de jure est ainsi remise en cause par la légitimité souveraine de facto du peuple égyptien, tandis que dans le cas de la Tunisie, une illégitimité de jure se trouve validée et entérinée par l’absence de l’exercice de la souveraineté populaire lui conférant le caractère de légitimité de facto.

Entre les deux peuples, il y a un gouffre de culture politique, c’est qui donne sa légitimité à la révolution égyptienne.

Salem Benamar

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