Algérie : l’Etat choisit l’option de l’escalade avec le Maroc

Armement algérien cédé aux séparatistes marocains
Armement algérien cédé aux séparatistes marocains

Par Sami SHERIF

Après avoir pris il y a quelques semaines nombre de mesures allant dans le sens d’une complication des rapports avec le Maroc, (décision unilatérale de la mise en exploitation exclusive des gisements de fer de Ghar Jbilet, la formulation  de conditions humiliantes pour l’ouverture des frontières ), le gouvernement algérien vient d’accorder un budget de 300 millions de dollars au Polisario pour lui permettre, dit-on,  « de renouveler son armement et de se maintenir en équilibre vis-à-vis du Maroc ». Ce budget devra servir à ce mouvement composés de séparatistes marocains à l’acquisition  de missiles sol-aire et une panoplie de fusées anti-chars. Selon les responsables algériens, ces armes répondraient à la récente acquisition par le Maroc de  24 F16 et de la rénovation de 200 chars de type Abrams par leur constructeur américain. 

Une telle décision ne manquera pas d’être considérée par les responsables marocains ainsi que par l’opinion publique comme un acte supplémentaire d’hostilité envers leur pays. De fait, il s’agit là d’un flagrant acte de guerre pris à l’endroit du Maroc qui jusqu’à maintenant s’est imposé une politique consistant à adoucir ses rapports avec son voisin de l’Est en s’abstenant de s’immiscer dans ses affaires internes et de répondre aux défis qu’il n’a pas cessé de lui porter.

Nombre d’observateurs pourraient rattacher cet effort de guerre consenti aux séparatistes marocains avec une éventuelle option choisie par les généraux algériens quant à la « solution » qu’ils envisageraient pour le problème du Sahara marocain. Ces préparatifs de guerre du côté algérien, ne pourraient-ils pas présager d’une éventuelle  Timorisation » de cette  question en planifiant une conquête militaire de ce territoire comme avait fait l’Australie pour le Timor-Oriental?

En réalité un tel rapprochement des deux situations n’est nullement crédible dès lors qu’à la différence de l’Indonésie qui avait perdu le contrôle sur cette partie de son territoire, le Maroc garde sa cohésion et se tient prêt à toute éventualité. Les marocains se rappellent fort bien l’opération menée avec des chars par le colonel Boumédiène à Tindouf et à Béchar le lendemain de l’annonce des résultats des accords d’Evian, lorsque la population  de ces zones était sortie dans la rue arborant des drapeaux marocains et scandant leur marocanité.

Sami Shérif

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