Par Sami SHERIF
C’est aujourd’hui samedi 6 juillet 2013 que le Chef d’Etat Major Abdelfattah Sissi s’est prononcé pour la première fois après la destitution du Président élu Morsi. Le ton ferme d’un professionnel de l’armée ne badinant nullement sur les principes, le montre comme l’homme providentiel que la majorité des égyptiens attendait depuis la chute du dictateur Moubarak. Ce n’est ni un putschiste, ni un politique aux visées idéologiques voulant transformer l’Egypte à son image. Dès sa déclaration par laquelle il avait annoncé la suspension de la Constitution et le remplacement de Morsi à la présidence par le Magistrat Adly Mansour, il est apparu aux égyptiens comme une personne désintéressée n’ayant aucune prétention sur le pouvoir.
Aujourd’hui, il vient de repousser une demande de l’Ambassadrice des USA voulant s’entretenir avec lui sur la situation dans son pays. A son appel lui demandant de procéder à des pourparlers avec les frères musulmans et de leur faire des concessions pour apaiser leur ardente opposition au changement désiré par une majorité d’égyptien, il a rétorqué en usant d’une réponse catégorique : « ne vous ingérez pas dans nos affaires car elles ne vous concernent pas…Le peuple égyptien est très conscient de ses intérêts ».
Des sources militaires égyptiennes, le Chef d’Etat Major Abdelfattah Sissi vient de signer une dernière mise en garde adressée aux responsables de la confrérie des Frères Musulmans les appelant à cesser l’effusion du sang des égyptiens. La mise en garde souligne qu’au cas où ils refuseraient d’obtempérer, les forces armées seraient prêtes à montrer leur entière rigueur dans le traitement de la situation qui s’en suivrait.
Sami Shérif