Maroc/Algérie : une volonté sournoise du pouvoir algérien de faire durer un conflit artificiel

N’EST-CE PAS MALHEUREUX DE VOIR ENCORE LA DIMENSION POLITIQUE DE L’ALGÉRIE ENTRE LES MAINS

D’UNE GRANDE COMPAGNIE MILITAIRE ?

Abdelaziz IKKROU
Abdelaziz IKKROU

Par Abdelaziz IKKROU

N’est-ce pas qu’il est maintenant établi chez les faucons algériens, que la marche du Roi du Maroc tout azimut sur le plan social et économique, nuit à la balance de leurs mensonges à l’égard du peuple algérien ?

Certes par ce constat, pour les observateurs avertis, il est aussi évident que des conflits d’objectifs se manifesteront tôt où tard entre eux. Sans parler de la compétition déjà ouverte suite à la longue absence du président Bouteflika, vu sa maladie reconnue invalidante. Et que désormais elle a mis en exergue leurs difficultés à s’en sortir, surtout pour faire face à la détermination des marocains et au réalisme du Roi du Maroc.

Cependant, en sus des connaissances du fil d’actualités algériennes, on ne peut pas dire que le pouvoir algérien vis-à-vis du Maroc manie avec prudence ses instruments diplomatiques. C’est vrai, il ne le fait pas dans la dentelle coutumière des chancelleries, si on s’en tient rien qu’à ses différents positionnements sournois d’envie d’avoir un comptoir sur l’atlantique, corroborés par les divers indices de contrôle draconien des structures du Polisario. S’ajoutant à l’autre instrumentation majeure, qui n’est autre que la politique d’essai d’achat des consciences de quelques brebis galeuses, concessionnaires de la vindicte non fondée à l’égard de leur propre pays le Maroc. Fort heureusement se comptant sur les doigts d’une main, se voulant paraître par médias interposés comme les initiateurs d’éventuels changements rien qu’à leur avantage. Quelle tartuferie dont ils font montre, de vouloir ne plus se faire voir comme du temps du ministre omniprésent. Parce que, tout simplement, ils ne pourraient jamais effacer leur dû envers ce même Etat quoi qu’il arrive.

Mais pourquoi cet aveuglement du pouvoir algérien?

Personne ne peut nier que depuis le début de la prise du pouvoir par Feu Président Boumediene, le vrai pouvoir politico-économique est passé du capital civil à celui de l’intelligence rancune militarisée non moins structurellement organisée. Ce qui a donné naissance à des organes secrets et groupes d’individus furtifs greffés à cet état de fait, dans le but de  travailler un agenda maintenant connu. Bien sur, tout cela sans aucun renouvellement de l’esprit de vengeance à propos de la guerre des sables, ni dans l’approche ni dans l’attitude vis-à-vis du Maroc. Ainsi des années durant, cette Algérie des militaires et leurs acolytes serviles, s’est trouvée empêtrer dans un basculement du temps politique à l’encontre du Maroc, entre ton corsé absurde irraisonné et celui flou incertain.

N’est-ce pas qu’au cours de toutes ces années, les sorties médiatiques officielles du pouvoir algérien de type belliciste à l’égard du Maroc, ont été plus nombreuses et plus graves que les situations de type réajustement apaisant ? Dont l’exemple le plus criard est sans doute la relance mensongère menée tambour battant à l’ONU à propos du soi-disant non respect des droits de l’homme au Sahara marocain, en accompagnement du faux-pas flagrant du Foreign Office américain après le départ de Madame Clinton. Alors qu’en parallèle du coté algérien furent exécutées les pires atrocités par l’ALS et ses sbires polisariens sur les séquestrés dans les camps de la honte à Tindouf la marocaine et ailleurs, sans que personne ne pipe mot. Nous n’en oublions pas, du coté américain donneur de leçons qu’en corollaire furent aussi utilisées des politiques conséquence de Patriot-Act, de surveillance par les drones prédateurs et d’écoute dans le but d’espionner tout le monde par la NSA, jusqu’à en irriter même les pays européens amis demandant plus d’éclaircissement à l’administration Obama.

En ce sens, est-ce que les soi-disant obligations par lesquelles le pouvoir algérien s’engage seulement à assurer sa pérennité, sans faire valoir le droit du peuple à vivre dans la dignité sociale et l’équité sociétale, ne sont-elles pas absurdes ? De facto, il est facile de constater que le peuple algérien conscient du caractère peu moral et peu enthousiasmant de l’attitude de ses généraux vis-à-vis du Maroc, va beaucoup plus loin. Il estime, vu qu’en effet c’est une  systématisation politicienne militarisée subjective dont il est question, qu’il va falloir briser ce monopole d’ingérence non justifiée destructeur de l’avenir du Maghreb. Par ailleurs, faisant peser négativement sur les objectifs de solidarité entre populations maghrébines depuis le début. Alors que Benkirane continue naïvement d’y croire de pouvoir renverser la vapeur par les embrassades à tout bout de champ d’Othmani en guise d’hypothétique concordance avec ces généraux, maintenant que le PI sous Chabat a entamé officieusement de quitter le navire gouvernemental. A cet égard, est-ce que Benkirane ne sait-il pas que le débat initié par Chabat le timoré un certain 01 Mai 2013, est beaucoup plus profond, surtout vis-à-vis de la réalité historique des faits ? Et, c’est parce qu’en rouvrant ces plaies, que les décideurs algériens sont sortis de leurs petits calculs même usant d’excès de langage basé sur l’analyse à pétards mouillés.

D’autant plus, avant, pour le pouvoir algérien, toutes ces politiques ont été exécutées par petites touches, bien souvent conduisant à des insuccès flagrants. Alors qu’aujourd’hui ce n’est pas le cas, leurs interventions jusqu’à l’enragement sont massives, voulant cacher de graves lacunes gestionnaires de recel des biens gaziers et richesses pétrolières  ne les ayant mené qu’à leur désenchantement. En tout cas, ce n’est pas grave coté marocain comme a distillé en filigrane le ministre délégué aux affaires étrangères Youssef Amrani, parce que la lecture politique de toute charge de leur part est toujours proportionnelle au degré d’intégration des données géopolitiques sur le tas.  Et non à l’emphase blessante et sans valeur ajoutée, qu’au demeurant s’ils sont convaincus sans tricher ni usurper  l’histoire, ils n’ont qu’à s’associer officiellement aux tractations pour dire les choses. En revanche, et c’est là l’essentiel, n’est-ce pas qu’il n’est nul doute que, comment, ont évolué les interventions royales qui fait peur au pouvoir algérien ? Dont beaucoup de moments de poses de pierres inaugurales entrecoupés de mise en service de grands chantiers, étonnent et interpellent les consciences vives. Et oui, les cadences d’intervention et leurs hauts niveaux d’accomplissement sur le terrain depuis l’intronisation de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, ont obligé les experts honnêtes à réviser de fond en comble leurs approches sur le devenir du Maroc. Ne s’agit-il pas en l’occurrence de la part du Maroc, du vrai investissement en politique se définissant comme une conversion du capital revendicatif en bien et production des richesses locales diversifiées, en concomitance du respect des valeurs pour l’Etat de droit désormais en bonne voie qu’on ne le veuille où pas ?

N’est-ce pas, parce qu’après le déclenchement du déferlant printanier amazigho-arabe au Maghreb, les peuples s’intéressent de très près aux nouvelles dispositions qui définissent les politiques économiques sociales cultuelles et culturelles pragmatiques, au lieu de continuer à faire la promotion de réunions interministérielles entre Etats, en usant d’instruments ayant fait leur temps s’étant révélés décevants? Pire encore, à la lumière de ces déconvenues constatées et même dernièrement actées par tout un chacun, ce marché du Maghreb n’est-il pas l’otage de la confrontation des vanités des décideurs au sein du pouvoir algérien? En ce sens, cette production en grande quantité des nuisances seulement, n’incombe-t-elle pas au pouvoir des généraux devenus nababs propriétaires de grands holdings dans les paradis fiscaux et autres pays moins regardant sur l’origine des fonds? Voilà pourquoi le Maroc n’accepterait jamais leurs conditions puériles d’ouverture des frontières, sachant que l’histoire est en marche ne pouvant que faire éclater la vérité!

Mais les questions que tout le monde se pose : Qui c’est qui a refusé le recensement des séquestrés malgré eux dans les camps de la honte, rien que pour s’enrichir à leur dépens ? Qui c’est qui a torpillé la nécessité de se mettre ensemble en matière de politique économique commune du Maghreb, pour ne pas paraître au grand jour comme le trublion de service ? Qui c’est qui a mis le fonctionnement et la stabilité des pays de la région dans des situations politiquement insupportables et intolérables, en joignant les illusions et les chimères polisariennes à sa politique conjoncturelle des faux-frais maintenant que le vrai bailleur de fonds n’est plus ? Qui c’est qui a mis en surchauffe la plus longue frontière terrestre du monde entre deux pays, par la contrebande organisée et maîtrisée de l’essence et gasoil,  les drogues sophistiquées fabriquées dans des laboratoires ambulants, les médicaments douteux et même toxiques ne respectant aucune biodisponibilité posologique, les armes et minutions adéquates, l’immigration clandestine subsaharienne exploitée, les mercenaires polisariens et autres pour déstabiliser le Maroc ? Qui c’est qui s’est résigné à la joute verbale où médiatique à l’encontre du Maroc, parce que ne pouvant y parvenir à juguler les revendications légitimes du peuple algérien ? Qui c’est qui a mis la manne gazière et pétrolière, juste un avatar économique sans apport probant dans la structuration et l’organisation sociale du pays, pratiquement en contradiction avec ce qui se fait ailleurs ? Qui c’est qui a mis les relations algéro-marocaines en léthargie dogmatique comme du temps de la guerre froide, en continuant à rompre honteusement les liens du sang, dont la note salée commence à lui être humainement préjudiciable ? C’est probablement, si ce n’est sûrement, la conjonction de toutes ces déceptions qui fait du Maroc l’un des pays en bonne voie de développement comptant sur ses seules capacités certes limitées, mais toujours en état de vigilance cherchant la paix par la raison et le raisonnement au moindre coût sociétal et sans risque possible de déstabilisation. Contrairement à l’Algérie riche par le gaz et le petrole, et dont tous les rapports des organismes de veilles sécuritaires lui prédisent des moments difficiles à affronter.

Abdelaziz Ikkrou

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