EN POLITIQUE IL N’EST JAMAIS VAIN DE CHERCHER À RATTRAPER LE TEMPS PERDU !
Par Abdelaziz IKKROU
Que nos politiques se rassurent ! Ce n’est nullement un appel à redéfinir leurs identités partisanes, mais juste une révision de la façon de construire leurs relations les uns les autres par rapport à l’Etat et vis-à-vis du peuple désormais vigilant.
Qu’en effet, actuellement selon leurs positionnements et rôles respectifs, ils ne donnent vraiment à l’essentiel de leur formatage qu’un sens émotionnel sans valeur ajoutée en buts et finalités, dès lors que même les députés de l’opposition se chabatisent cherchant l’arbitrage royal.
Comme ça, on ne peut s’empêcher de penser à la compétence politique inexistante chez certains pour contribuer à l’amélioration du vécu des gens. Et ce, malgré leur prise en charge essentiellement par des communicants déviationnistes nonnistes, ne voulant provoquer que zizanie et instabilité. N’est-ce pas qu’aujourd’hui le courage journalistique c’est de s’interdire tout populisme, et d’éviter le déviationnisme invasif dicté de l’Etranger moyennant largesse financière sentant le gaz et le pétrole ?
N’EST-CE PAS CLAIREMENT D’UNE CULTURE POLITIQUE À RECONSTRUIRE DONT-IL S’AGIT?
Vraiment, alors que le temps politique est court si l’on scrute finement la qualité de leurs actions, cette compétence ne s’en trouve-t-elle pas de facto mise en question ? D’autant plus qu’on le veuille où pas, nombreux parmi eux ne se sont engagés en politique que pour avoir plus de joug de notabilité à même sans valeureuse prestation ni bonne moralité. Et c’est là où ça coince, vu ces derniers temps après un an et demi de la gouvernance Benkirane, ils ne font que confirmer le comment et pourquoi il y a un désintéressement sidérant des masses populaires à l’adhésion en politique. Cependant, ceux-là, toujours les mêmes marchant sur leurs têtes servant des agendas connus car ne cessant d’instiller des contrevérités, se trompent en pensant que c’est une machination fabriquée, où il importe d’obtenir le plus grand rendement pour l’image de l’institution royale. Telle est cette communication à l’emporte pièces, de la part de ces tendancieux et pernicieux cherchant à saper le devenir du Maroc homogène dans sa diversité culturelle et cultuelle. Que cette même institution royale par des attitudes pratiques de proximité de conciliation et réconciliation, concernant les langues les religions les libertés individuelles et collectives ne peut qu’être saluée.
N’est-ce pas, à force de persévérance et dextralité elle a depuis treize ans mis de l’ordre dans la gouvernance, et, proposé des solutions voire approches ouvrant une brèche dans les mystères des esprits des politiques, observateurs et analystes de tout bord ? N’a-t-elle pas inspiré l’un des plus grands changements sociétal marocain, en l’occurrence la rupture avec les méthodes du passé par la mise en place d’institutions comme l’IER, CNDH, HACA, CNSE-E, MADALIM, MEDIATEUR et autres ? Vraiment il n’est pas bon pour ces pasticheurs de se montrer ingrat de la sorte, notamment en essayant de faire palpiter la conscience marocaine par l’étalage de fausses informations donnant l’impression de boire le calice jusqu’à la lie. Ils ne peuvent aucunement nier ce grand tournant qu’a vécu le Maroc, qui est toujours en quête de plus d’équité et d’exégèse franche et responsable dans sa démarche salutaire.
Ainsi dans cette optique, est-ce que l’adhésion aux partis politiques même avec l’agitation aussi symbolique soit-elle du moment, n’est-elle indicatrice de l’essai de dépassement du flou des lignes de démarcation ? Que par ailleurs de par l’usage, sont devenues bizarrement labiles en matière de proximité relationnelle, pour la promotion des uns au détriment des autres sur l’échelle d’évaluation des cotations intra où extra cosmopolitisme partisan où pas. Aussi, que deviennent-elles alors les questions de fond de la positivité de l’action publique en général, et, dont l’institution royale n’en rate aucune occasion pour en rappeler les fondamentaux ? Où en est-on, notamment de l’approche participative dont la charge fondamentale d’interprétation fut démontrée lors des débats d’idées sur les apports impératifs constitutionnels ? Evidemment, beaucoup d’observateurs et analystes avaient pu débattre des nouvelles perspectives qu’offrait la constitution du 01 Juillet 2011, croyant que ça allait facilement contribuer à l’amélioration souhaitée, grâce au profilage à résonance diversifiée pouvant éclore.
Hélas, par manque d’objectivité d’analyse c’est de la chosification des politiques dont on veut instiller par malhonnêteté qu’il est question aujourd’hui. Ne pense-t-on pas que cette transcription est déviationniste non réaliste, conséquence d’inculture flagrante pour certains à propos des rouages et du bon fonctionnement des institutions sous la nouvelle constitution ? S’ajoutant en plus, à la sordide dénonciation jusqu’à la jouissance machiavélique pour d’autres, à propos d’hégémonisme de l’audiovisuel public dans le traitement des actualités. De fait en filigrane, ne peut-on pas dire qu’il s’agit seulement de leur réflexion sur le secret du bien paraître au yeux de leurs commanditaires ? Il est vrai que leur stratégie des médisances s’explique par leur frustration de n’avoir pu mobiliser autour. Ce qui nécessite par ailleurs continuité en vigilance accrue des forces vives pour la stopper, mais seulement par le raisonnement et l’argumentation qui ne manquent pas.
De toute façon, derrière le visage de ces anxieux usant de l’approximatif, se dissimule une soi-disant revanche se trouvant seulement dans leur imagination. Qu’en réalité, c’est une délation déguisée qui n’ouvre et ne facilite même pas « Attawassoul » pour augmenter la visibilité des politiques d’avoir raison sur la succession usant du droit d’aînesse au sein des partis. Surtout pour les plus envahissants parmi eux, parce qu’autrement pour les autres, ils bénéficient d’assistanat relationnel et niches organisationnelles ayant fait émerger les actions politiques bas de gamme. En ce sens, à quand l’ouverture des portes de partis aux meilleurs et non aux consanguins et autres larbins, de surcroît placés sous l’égide de protecteurs eux aussi manquant d’ossature d’externalisation du produit Maroc qu’au demeurant ne manque pas d’atouts. N’est-ce pas que le gouvernement Benkirane en continuant à s’essayer qu’aux demi-mesures en matière d’innovations structurantes de la vraie politique, il ne pourrait sortir de son propre enfumage qui n’a que trop duré ? En plus ne s’inscrivant pas dans le cadre de la stratégie de partis coalisés forts et indépendants, mais aussi opérant à visages découverts à l’exemple de la composition chabatienne même dissonante par moment.
C’est vraiment navrant de voir ces délateurs faire des insinuations, se perdant dans les dédales labyrinthiques de leur psychologisation, sans en avoir l’expertise pour s’en sortir en rattrapant le temps perdu. Ne sachant même pas que ça puisse faire réagir au plus profond des gens libres, pour les remettre à leur vraie place et les aider à se reconstruire sans haine ni rancune. D’ailleurs, pour beaucoup d’observateurs ils se sont faits des années durant dorloter sous les arcades de la résidence autrefois parapluie basrien, de sorte rien n’étonne de leur part parce que conditionnés par les « Aqramyates ». Prenant leurs aises sur tout ce qui leur semble bon à dire, sauf qu’en même temps cet Etat qu’il ne cessent de critiquer ne leur tient pas rigueur. Au contraire il les prend tous comme une eau rare qu’il faudrait à tout prix sauvegarder car on est en démocratie, et peut être aussi, tout simplement pour contrer les mauvais œils.
Abdelaziz Ikkrou