Par Sami SHERIF
Des sources dignes de foie affirment que l’armée syrienne a pris hier le contrôle de trois nouveaux villages dans la région centrale de Qousseir. Auparavant, le siège d’une localité au nord de Homs avait été le prélude la semaine dernière à une opération spectaculaire menée par cette armée qui avait pu ainsi mettre la main sur un nombre important d’officiers-conseillers étrangers parmi lesquels se trouvaient des israéliens des saoudiens, des qataris, des turcs et des jordaniens. Plus de 4000 terroristes s’étaient rendus avec leurs armes et leurs conseillers étrangers. C’était la plus grande opération menée avec un succès incontournable et sans effusion de sang.
Cette prise de contrôle d’un certains nombre de localité près des frontières turques permet à l’armée syrienne de couper ainsi les renforts destinés aux rebelles assiégés dans la ville éponyme. « L’attaque a commencé ce matin contre les villages de Dumaïna el-Gharbiya, al-Haydariya et Ich al-Warwar, qui ont été pris à l’issue de trois heures de combat », a précisé un officier sous le couvert de l’anonymat. La prise de ces villages situés entre Homs et Qousseir est importante, « car elle coupe les renforts aux insurgés retranchés dans Qousseir », selon l’officier.
C’est hier justement qu’Obama et Cameron se sont exprimés mettant en avance qu’ils veulent « accroître la pression » sur le régime de Bachar Al Assad. Ils se sont déclarés être décidés à amplifier cette pression. « Ensemble, nous allons poursuivre nos efforts pour accroître la pression sur le régime, pour fournir de l’aide humanitaire aux Syriens souffrant du conflit, pour renforcer l’aile modérée de l’opposition et nous préparer à une Syrie démocratique sans Bachar el-Assad », a ainsi affirmé M. Obama lors d’une conférence de presse.
Trois jours après avoir rencontré le président russe Vladimir Poutine, M. Cameron a remarqué que « l’histoire de la Syrie est en train d’être écrite avec le sang de son peuple, et cela se déroule sous nos yeux ». Le Premier ministre, à l’issue d’un entretien de plus d’une heure avec M. Obama à la Maison-Blanche, a relevé que la Russie et les États-Unis s’étaient mis d’accord la semaine dernière sur l’idée de relancer le processus dit « de Genève » pour obtenir une transition politique en Syrie. Cette conférence internationale de paix pourrait finalement avoir lieu début juin, a fait d’ailleurs savoir le département d’État américain.
« Les difficultés restent énormes, mais nous disposons d’une fenêtre avant que les pires craintes ne deviennent réalité », a ajouté M. Cameron. M. Obama a poursuivi dans cette ligne en exhortant Moscou à faire évoluer sa position. « En tant que leader sur la scène internationale, la Russie a un intérêt et également l’obligation d’essayer de résoudre ce problème d’une façon qui peut aboutir au genre de résultat que nous souhaitons tous à long terme », a-t-il insisté.
Les deux leaders occidentaux n’ont fait que répondre au désarrois et à la panique qu’ils ressentent à l’approche d’une victoire décisive de l’armée syrienne sur les rebelles dont les deux-tiers se recrutent parmi des mercenaires wahabites et autres venant presque de tout les pays musulmans.
De son côté, Natanyahou lui aussi parait être inquiet d’une éventuelle victoire syrienne sur la rébellion qu’il appui même avec des frappes aériennes devenues presque régulières. Son désarrois s’explique surtout par l’éventualité pour la Russie de livrer à la Syrie des missiles sol-air S-300 promis à Damas, après lui avoir livré des missiles balistique de type Iskander. Le S 300 est un engin d’une portée de 200 kilomètres pouvant intercepter avion ou missile. Bref, un vrai cauchemar pour tout pays qui envisagerait une opération militaire contre la Syrie. C’est pourquoi Natanyahou a fait dès aujourd’hui, un voyage éclaire en Russie. Mais les dernières dépêches, mentionnent qu’il n’a pas pu convaincre le Président russe de surseoir à cette livraison dès lors qu’elle porte sur des missiles défensifs et qu’Israël n’a pas respecté les mises en garde précédentes russes quant à la non intervention en Syrie en attaquant à deux reprises le territoire syrien.
Sami Shérif (Sources AFP)