Algérie : des informations alarmantes sur une prochaine chute brutale du régime

Us air forces  en déploiement dans les bases américaines de l'Andalousie
Us air forces en déploiement dans les bases américaines de l’Andalousie

Par Sami SHERIF

De nombreuses sources d’information rapportent que la base Morón de la Frontera située à la province de Séville en Andalousie en Espagne, connait un remue-ménage depuis presque une semaine. Selon ces sources, un nombre considérable de marines; dont un demi-millier d’éléments des forces spéciales, sont déjà arrivés dans cette base suivis par un escadron de huit avions de combat US. Le but pour les américains est de se préparer pour pouvoir faire face à une chute irréversible du régime en Algérie, et ce, dans les semaines qui viennent. De l’avis d’un observateur averti, les 500 marines auront en principe pour mission d’assurer la sécurité des quelques ressortissants américains en Algérie ainsi que du personnel diplomatique US, et d’opérer leur évacuation du pays.

Ces derniers jours, nombre d’observateurs, confirment que ce déploiement de force d’appoint américaine, est destiné à une éventuelle intervention en Algérie, où des signes avant-coureurs d’un  chaos généralisé se sont fait de plus en plus  sentir ces derniers mois. Les événements qui ont eu lieu ces dernières semaines en Kabylie et à Wargla dans le sud du pays, les scandales de détournement  des deniers publics à la Sonatrach et le projet de l’actuel Président Bouteflika de se donner le moyen constitutionnel pour perpétuer son règne en briguant un 4 ème mandat, pourraient précipiter une  révolution populaire incontrôlable qui pourrait être l’expression d’un ras-le-bol  généralisé.

Le quotidien londonien d’expression arabe « Al Qods Al Arabi » qui a rapporté l’information, a annoncé il y a quelques jours que la décision du gouvernement espagnole  consistant à autoriser les USA à déployer leurs forces, a du être délivrée plus vite que d’habitude. Il a fallu quelques jours seulement au chef de ce gouvernement pour transmettre son feu vert à Washington, pour l’accomplissement de cette opération requérant l’urgence en raison de  l’imminence du danger que représente la chute brutale d’un régime chancelant.

Ces informations viennent relayer  les prévisions annoncées dernièrement  par Bruce Riedel, un  ex-conseiller présidentiel américain, ayant servi sous quatre présidents. Cet observateur considéré comme l’un des experts américains, les plus en vue dans les questions du terrorisme, de la sécurité et de la politique au moyen orient avait annoncé que l’Algérie connaîtrait une explosion de révolte populaire qui viendrait à bout de la dictature militaire en place. Ce spécialiste de la région arabe, avait en effet déclaré  lors d’une conférence donnée en décembre 2012,  à l’Institut Royal ELCano à Madrid que : «l’Algérie souffre d’un régime policier, sa société est renfermée et point de volonté réformatrices chez les tenants du pouvoir, n’est à l’horizon». Il avait ajouté que : «les mêmes conditions ayant conduit à l’explosion populaire en Egypte, sont réunies en Algérie, une pression démographique grandissante et mal maîtrisée, une jeunesse au désarroi, désespérée et l’absence totale de toute ouverture politique».

Bruce Riedel avait  averti le pouvoir algérien en lui rappelant que «dépenser des milliards de Dollars, pour acheter un silence provisoire du peuple, ne sera plus d’aucun effet dans un avenir proche». il conclut que le processus est enclenché et que le soulèvement populaire généralisé arrivera sous peu.

Nombre de personnalités algériennes sont au courant de ces prédilections et expriment de l’amertume à cause du retard mis par le régime pour s’auto-réformer de l’intérieur à fin d’échapper à une intervention étrangère semblable à celle qui a eu lieu en Libye et de se prémunir contre une rébellion similaire à celle qui perdure en Syrie. Ils disent que leur pays est menacée de division en une multitudes d’entités, menace dont le peuple algérien n’est pas du tout conscient.  Pour eux,  les USA se préparent pour une éventuelle occupation de l’Algérie, comme ils l’on fait pour la Libye où ils viennent de désigner un général comme gouverneur.

Que le peuple algérien frère se réveille, il est encore temps pour qu’il prenne conscience des faits avant coureurs qui se produisent à présent. Les événements qui vont avoir lieu dans les prochaines semaines sont annonciateurs de beaucoup de surprises. La vérité criante est que Ni Bouteflika qui a servi les USA pendant des années, ni les militaires algériens qui ont acheté par des dizaines de milliards d’armes américaines ne pourront dissuader les USA de les déloger pour faire de leur pays une zone exclusive de leur contrôle en prévision de la montée d’autres puissances elles-mêmes nécessiteuses de pétrole et de gaz. Les USA sont portés de par leurs besoins de grande puissance ayant peur pour leur primauté de tout contrôler. Le peuple algérien doit en être conscient, c’est par cette brèche du problème du Sahara marocain que les américains veulent s’introduire dans la région. Qu’il impose à ses gouvernants de régler ce problème le plutôt possible pour au moins il sera tranquille sur son flanc ouest!

Nous publions ci-dessous un article d’un  observateur algérien  très averti dont l’analyse et les conclusions viennent réconforter les prédilections ainsi que les informations urgentes annoncées plus haut.

Comment ne voit-on pas que le régime est sur le point de s’effondrer ?

Djamaledine BENCHENOUF
Djamaledine BENCHENOUF

Par Djamaledine BENCHENOUF (de « Soleil d’Algérie »)

Il ne fait aucun doute, sauf dans l’esprit de prétendus observateurs imbus de leurs piètres capacités à discerner le jour de la nuit, que le régime algérien est en fin de ressources, qu’il vit ses derniers moments.

Oh, bien sûr, il ne fait pas de doute qu’il présume lui-même de ses propres forces, et qu’il parvient à tromper les observateurs les plus perspicaces, parce qu’il dispose du moyen essentiel qui prodigue le pouvoir, et le renforce. L’argent ! Oui, en effet, il dispose de moyens financiers immenses, tout à fait disproportionnés, et qu’il ne parvient même plus à gérer. Des moyens qui le dépassent, qui lui ont permis de faire de tout un pays une sorte de foire permanente  où toutes les outrances sont permises, où la débauche la plus débridée est devenue une règle de vie, une façon d’être. Cet argent est une manne inespérée, qui lui est tombée dans le giron, sans qu’il n’ait le moindre effort à déployer. Une fortune qui s’élève à mille milliards de dollars amassés en une douzaine d’années, au cours de ces trois mandants successifs d’un Chef d’Etat frappé de mégalomanie, qui aurait tant voulu laisser à la postérité, le nom de Bouteflika le Magnifique, si tant est qu’il suffit d’une subite, et massive, augmentation des prix des hydrocarbures, pour faire peser sur l’histoire, l’ombre immensément allongée d’un nabot, aussi bref de taille puisse-t-il être.

Le régime algérien est moribond. Ses deux composantes essentielles agonisent et se meurent inexorablement,  l’une de sénilité, et l’autre de ses propres turpitudes.

La première, qui se déclame depuis peu sous le titre tonitruant, et quelque peu ringard, de clan présidentiel, et qui se trouve être l’avatar le plus réaliste d’une association hétéroclite de malfaiteurs en tout genre, faite de bric et de broc, d’un peu de MALG, d’un reste d’Etat-Major, d’un zeste de Boumedienisme, d’une ombre de panarabisme, et d’un gros étron de régionalisme ouest de l’ouest, est juste un club de vieillards qui se shootent à lakwada, dont ils sont abondamment gavés. Leur seule béquille, et leur unique fauteuil roulant est l’argent dont ils disposent sans compter, et qu’ils offrent, sans compter aussi, à des partenaires occidentaux qu’ils inondent de contrats aussi mirifiques qu’ils sont impudiques, et qui, pour cette raison, sont systématiquement passés sous silence. Ces forbans séniles, qui se fissurent et se lézardent, dont les villégiatures ne sont plus que des lits de cliniques de luxe, passent de corticothérapies en bains de jouvence aussi cocasses, et aussi révolutionnaires, les uns que les autres, où il est question d’injections d’étranges sérums, pour gagner quelques quarts-d’heures de vie supplémentaires. Et lorsqu’ils trouvent un moment, en dehors de leurs traitements sophistiqués, ces ruines ambulantes courent les Zaouias et autres gazanètes. Ils baisent les mains de gourous parfumés à l’ambre et au musc, qui leur promettent des prolongations du match, et des baraka miraculeuses. Cette composante du régime algérien, celle qui en occupe le centre en ce moment, est sur le point de mourir de la propre logique qui la porte, parce qu’elle ne sait pas se régénérer  parce qu’elle n’a jamais envisagé transmettre le pouvoir, et encore moins le partager. Aujourd’hui, même le benjamin de cette assemblée de vieillards, le propre frère du Chef de l’Etat, dont il était prévu de faire l’héritier dynastique, qui est pourtant relativement jeune, n’en est pas moins un croulant à sa manière, autant sous le poids des fortunes incommensurables qu’il a subtilisées au peuple algérien, que par le virus qui lui ronge le cœur, celui de la sénilité de cœur  celle qui pourrit l’être profond, et qui en fait une moisissure envahissante, incapable de pouvoir prospérer, si ce n’est sur la vie de son propre environnement.

L’autre partie du régime est celle du DRS triomphant. Cette force née à la faveur d’un viol de la volonté populaire, lorsque le processus électoral a été violemment interrompu, dans un bain de sang, et dans une atroce guerre contre les civils, plus de douze années durant, quasiment à huis-clos, et avec la complicité active d’un occident qui a compris que les soudards brutaux qui avaient pris le pouvoir, par la violence et le complot, étaient ses meilleurs alliés, après avoir été ses meilleurs agents. Ces généraux qui ont été tout ce que l’on voudra, sauf des hommes d’honneur, et qui sont tout ce qu’on voudra, sauf des gens intelligents, ont eu le temps de s’enrichir, de s’embourgeoiser, de faire des hadjs et des omras, entre deux partouzes, et surtout de se démultiplier. Aujourd’hui, ils ne sont plus une dizaine, mais plusieurs dizaines. Tous multimilliardaires, voraces et insatiables,  rendus fous par la proximité de capitaux que personne ne peut imaginer. Au point où tous n’ont plus qu’un seul et même objectif: Etre des milliardaires en dollars. Et c’est cela qui les précipite vers l’inéluctable sabordage. Ils sont comme ces phalènes irrésistiblement attirés vers la flamme qui les flambera comme un papier à cigarette. Ils savent pourtant qu’ils sont dans l’œil du cyclone, que les printemps des peuples tournoient autour d’eux, et que l’immense clameur du peuple algérien qui se ramasse dans des poitrines oppressés, ne manquera pas de déclencher l’inéluctable orage. Le souffle dévastateur! Mais ils ne peuvent s’empêcher de creuser leur propre tombe, en se livrant des guerres implacables, les uns contre les autres, en exposant leurs propres débauches dans leurs journaux respectifs, en se traînant les uns les autres dans le seul terrain qui leur soit naturel, la bauge bourbeuse de la honte et de la rapine. Et c’est ainsi qu’ils tracent, eux-mêmes, le chemin de boue qui conduira le peuple algérien à les voir sous leur véritable jour. Tels qu’ils sont. Tels qu’ils ont toujours été. Ces sauveurs de la République, qui tuaient de la main droite, pendant que la gauche fouillait dans la poche du pays.

Et c’est ainsi que l’un et l’autre clan sont voués au pilori de l’histoire. C’est ainsi qu’ils seront eux-mêmes les propres artisans de leur propre élimination, et c’est ainsi qu’ils s’en iront, par des égouts invisibles, qui se trouvent sous leurs propres pieds, et qui les aspirent goulûment  Parce que la matière revient toujours à son essence première.

Dans quelques années, si le peuple algérien n’est pas gommé par les forces mauvaises qui l’ont dévasté, dénaturé, et qui sont sur le point de le faire disparaître, on parlera de ces gens comme d’un mauvais souvenir. Comme d’un moment malheureux d’une vie, faite de bons et de mauvais passages. Mais de ces gens, comme des poux qu’on peut avoir connu dans sa vie, il ne restera que le souvenir d’une désagréable démangeaison.

DB

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