Tunisie : en hommage à la personne de feu Chokri Belaid, Salem Benammar dénonce le jeu de la France et du Royaume-Uni en Syrie

Feu Chokri Belaid
Feu Chokri Belaid

Par Salem BENAMMAR

La France et le Royaume-Uni se couvrent chaque jour de honte et de ridicule. Ironie de l’histoire, ce sont les mêmes qui ont capitulé devant le nazisme en 1938, en se prosternant devant l’islam wahhabite.
En effet, ces deux pays aveuglés par leur cupidité et leur duplicité sont les seuls à croire aux vertus pacifistes et humanistes de l’islam wahhabite dont les fondements sociaux, humains, politiques et idéologiques le rapprochent davantage du nazisme que du fondamentalisme musulman.
Ils sont tels une danseuse orientale qui se déhanche et exhibe sa poitrine voluptueuse devant les clients pour les enivrer afin qu’ils glissent un billet de banque dans son corsage. A savoir capter par tous les moyens la finance verte islamique indépendamment de la personnalité douteuse et dangereuse de l’investisseur.

Il n’est un secret pour personne, sauf pour le Royaume-Uni et la France pris dans le tourbillon d’ivresse des flots nauséabonds

Manifestation à Tunis en hommage à feu Chokri Belaid
Manifestation à Tunis en hommage à feu Chokri Belaid

des pétrodollars, que les généreux financeurs du terrorisme salafiste et djihadiste en Syrie, au Mali, et dans bien d’autres pays dont la Tunisie et qui mettent en péril leur propre sécurité, sont ceux-là-mêmes auxquels ils accordent un traitement privilégié et complaisant, sans aucun garde-fou pour contenir leur appétit démesuré pour leurs cités urbaines à dominante musulmane et leurs joyaux sportifs, immobiliers et d’industrie de luxe. Le P.S.G. les magasins Harrod’s, la plus haute tour de Londres, des parts sociales dans Lagardère, Véolia, Total, L.V.M.H. etc…
Comme si leur investissement innocent en apparence était destiné à attirer la bonne grâce des deux pays qui se posent comme étant les fers de lance en Europe dans le combat contre le fléau terroriste.

Nul doute qu’à travers des investissements pour la plupart aléatoires en termes de rentabilité financière, mais au caractère idéologique signifiant, les monarchies bâilleuses-de-fonds du terrorisme salafo-djihadiste, ne cherchent-elles pas à se doter de vitrines d’honorabilité pour pouvoir tisser leur toile d’araignée en France comme en Angleterre.

Manifestation à Menzah en hommage à Chokri Belaid
Manifestation à Menzah en hommage à Chokri Belaid

Tout indique que leurs investissements dans ces deux derniers pays leur servent de subterfuge pour masquer le vrai visage de leur action propagandiste et prosélyte dans les banlieues où elles financent une multitude d’associations dites culturelles, qui leur servent de relais pour propager le virus wahhabite dans les cités leur permettant ainsi d’asseoir leur influence sur la population musulmane.

L’exemple de l’U.O.I.F. association Loi 1901, une véritable hérésie juridique, en est la parfaite illustration qui n’avait jamais fait mystère sur ses accointances idéologiques avec le sectarisme religieux de la Confrérie des Frères musulmans égyptiens.
Devenant grâce à leurs succursales locales, les interlocutrices privilégiées des pouvoirs publics, très heureux d’acheter la paix sociale à bon prix fermant l’œil sur l’activisme salafo-djihadiste qui constitue pourtant une bombe à retardement pour leurs sociétés dont les deux pays avaient eu des signes avant-coureurs avec l’affaire Mérah et l’attentat du métro londonien.

En tout état de cause, quel que soit le caractère des investissements qatariens et accessoirement saoudiens en France comme en Angleterre, où l’on évoque un projet qatarien de 15 milliards US $ dans les infrastructures, le manque cruel de liquidités qui frappe les économies de ces pays, ne doit pas être le prélude de leur perte de souveraineté économique.
En laissant l’Emirat du Qatar qui devrait être traduit devant la Cour Pénale Internationale pour complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité et son implication directe dans les foyers investis par le fléau terroriste, ces deux pays qui eux-mêmes jouent un jeu trouble à l’image de celui de leur protégé-donateur, se discréditent lamentablement et jettent l’opprobre de l’infamie sur leur propre politique étrangère, comme au temps de Chamberlain et Daladier.

Irresponsables, atteints de cécité mentale et amnésiques, ils n’ont toujours pas retenu les leçons de l’histoire, et surtout de leur propre histoire peu glorieuse dans les années 30.
A l’époque, ils avaient cédé aux nazis la Tchécoslovaquie moyennant des vagues promesses de paix. Mais sans le savoir, ils avaient servi de catalyseur au nazisme et préparé le terrain à l’Holocauste.
Aujourd’hui, les mêmes œuvrent activement à la dislocation des pays arabes et en premier lieu la Syrie et la mise à mort des aspirations démocratiques des peuples du Croissant fertile.
Les mêmes causes risquent fort de produire les mêmes effets et sonner ainsi le glas de leur propre pérennité. Car leur politique de courte vue, schizophrénique, incohérente et en totale contradiction avec leurs propres idéaux politiques, est en train de creuser le sillon de leur propre perte.

A force de vouloir jouer à la danseuse de ventre de manière aussi brouillonne qu’endiablée et vertigineuse, et dessiner des fulgurances arabesques pour séduire la finance verte, ils finiront par y laisser leur âme et leur corps.

Salem Benammar

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