Par Sami SHERIF
Hier, dix ans après son assassinat, de nombreux militants dans tous les pays ont rendu hommage à Rachel Corrie. Le but de cette manifestation qui s’est produite d’abord à Rafah en Palestine occupée et à plusieurs endroit du globe, était à la fois de s’incliner à la mémoire de cette grande militante des droit de l’homme, et de rappeler à l’entité sioniste le crime qu’elle avait commise à l’encontre de cette jeune américaine, crime qui n’avait été condamné ni par son pays les Etats-Unis, ni par la France qui était à l’origine de la Déclaration universelle des droit de l’homme.
Le 16 mars 2003, la jeune américaine de 23 ans, était écrasée délibérément par un bulldozer israélien à Rafah, alors qu’elle portait un gilet orange fluorescent et s’adressait au conducteur du bulldozer par le biais d’un mégaphone tentant de l’avertir de sa présence en face lui alors qu’il s’apprêtait à la destruction d’une maison palestinienne dans la bande de Gaza.
Aujourd’hui, tout le monde s’accorde pour dire que si l’occident avait passé sous silence ce crime ignoble, c’est qu’il
s’agissait bien de faire un exemple, de terroriser l’ensemble des militants internationaux qui expriment leur solidarité au peuple palestinien opprimé. La grande « démocratie israélienne » n’aime pas les témoins. Elle veut détruire les maisons palestiniennes, déraciner les oliviers, martyriser tout un peuple et se faire passer pour une victime.
A présent, le Président François Hollande risque de son côté de mettre en cause ce terrorisme d’Etat abject quand il reçoit Shimon Peres, qui a présidé à plusieurs massacre en tant que chef d’Etat, dont les mains sont pleines de sang. Il continue par ailleurs à participer activement au blocus de Gaza, n’accordant quasiment pas de visas de tourisme ou d’études aux femmes et aux hommes qui souhaitent se rendre en France. De surcroît, il n’éprouve aucun regret en cautionnant en sous-mains, la détention arbitraire et la torture de milliers de femmes, d’hommes et d’enfants palestiniens. Il se garde bien de demander la moindre sanction contre les violations permanentes du droit international et des droits de l’homme.
Mais des volontaires de toutes nationalités continuent à dénoncer ces crimes, même quand Israël les empêche d’entrer en Palestine. Ce sont les Justes d’aujourd’hui. Ne les laissons pas seuls face à la barbarie. Hier, dix ans après son assassinat, de nombreux militants dans tous les pays ont rendu hommage à Rachel Corrie,
Son père a lancé un appel vendredi dernier au président des Etats-Unis qui doit se rendre en Israël cette semaine, dans le journal « The Hill », en lui demandant de « cesser d’appuyer militairement et diplomatiquement Israël, tant qu’il refuse de répondre honnêtement à nos questions, et pas seulement celles des citoyens américains comme les parents de Rachel ou de Furkan Dogan, mais à celles de tous les civils tués ou mutilés par le biais d’armes financées par les Etats-Unis ».
Il a rappelé à Obama que « les Américains sont élevés dans l’idée que tous les hommes ont été créés égaux et habilités à bénéficier des mêmes droits à la vie, la liberté, et la poursuite du bonheur » et qu’il ne peut continuer à encourager l’occupation et le massacre du peuple palestinien.
Nous n’oublions pas. Nous n’oublierons jamais. Nous saluons son courage, celui de ses parents qui n’ont cessé de réclamer justice, et celui de toutes les femmes palestiniennes qui résistent chaque jour depuis tant d’années aux déportations, aux massacres, au blocus de l’occupant israélien.
Sami Shérif