Palestine occupé : dès son arrivée à Jérusalem ouest, Obama se dit fier d’être du côté d’Israël

 

Obama et Nataniyahou à Jérusalem Mars 2013
Obama et Nataniyahou à Jérusalem Mars 2013

Par Sami SHERIF

La visite du Président américain Barak Obama en Palestine occupée était attendue depuis bien longtemps. C’est sa deuxième visite chez l’allié le plus délicat des Etats-Unis dans le monde, Israël. Cet allié-là a coûté au peuple américain; depuis son apparition le 10 mai 1948, des centaines de milliards de Dollars et des ennuis de tout genre et sans commune mesure. En 1956, les USA ont frôlé la guerre atomique avec l’URSS d’alors à cause d’Israël. Lors de la guerre dite des six jours, ils ont du intervenir avec leur arsenaux pour lui assurer une fulgurante conquête de nombre de territoires arabes. En 1973, après l’attaque effectuée par l’Egypte et la Syrie dans le but de récupérer leurs territoires occupés par l’entité sioniste, les USA sont massivement intervenus en sous main avec leur aviation pour limiter les dégas israéliens et pour permettre à l’occupant de reprendre le souffle et de contre attaquer l’Egypte sur la rive Ouest du Canal de Suez , derrière les lignes où s’étaient arrêtées les forces égyptiennes au Sinaï. Les efforts des Etats-Unis pour assurer à son protégé adulé mais belliqueux une paix avec l’Egypte et la Jordanie  se sont étalés sur une vingtaine d’années. C’étaient eux qui exerçaient les pressions les plus imaginables sur ces deux Etat pour les amener à accepter les conditions de paix dictées par les responsables sionistes. Les USA ont du mener deux guerres en l’espace d’une douzaine d’années contre l’Irak qui menaçait de devenir une puissance régionale et qu’il fallait détruire,  préparer à l’implosion et neutraliser ainsi à jamais. L’Administration  américaine s’est laissée récemment impliquer en Syrie en encadrant et armant des dizaines de milliers de mercenaires venant de tous les coins du monde pour détruire de l’intérieur l’Etat Syrien, le seul rempart arabe resté debout face à l’arrogance d’Israël. Tout ça fut accompli au nom de la sécurité de cet allié adulé. De tout ça, le peuple américain n’a récolté que la haine que lui éprouvent des millions d’arabes et de musulmans dans le monde. De tout les temps, jamais une puissance n’a été autant honnie comme le sont les USA par des millions d’individus dans le monde.

Le nouveau gouvernement sioniste avec lequel il mènera ses discussions est fait majoritairement de ceux qui excluent toute solution au problème palestinien. Aujourd’hui, avec cette visite qu’il fait à l’Etat sioniste, l’on a l’impression que le Président Obama vient  féliciter Israël de la nouvelle situation dont elle bénéficie désormais, celle qui ne fait plus de place à aucune menace sur ses frontières immédiates. L’espoir longtemps entretenu parmi les arabes de le voir exercer des pressions sur l’entité sioniste pour qu’elle accepte un dialogue sérieux avec les palestiniens est définitivement enterré. Lui-même a reconnu ce matin qu’il n’était pas venu au Moyen Orient avec un plan de paix, mais qu’il est fier d’être du côté d’Israël.  De fait,  il a fait ce voyage plutôt pour se réconcilier avec Natanyahou dans une perspective de garantir le vote des sionistes américains pour son parti qui se prépare aux prochaines présidentielles et pour discuter des modalités appropriées pour mettre fin au programme nucléaire iranien.   

Les déclarations qu’il a faite aujourd’hui à sa descente d’avion, attestent fort bien de ces intentions. Il a qualifié les relations qui lient les États-Unis à Israël de liaisons fortes, les décrivant comme étant éternelles.

Il a souligné que le choix d’Israël comme la première étape de la première visite étrangère durant la première phase de son deuxième mandat est significatif. Il a ajouté que la raison de la solidité des relations entre les deux parties est que «nous partageons les valeurs de liberté, de démocratie .. et de travail parce que nous sommes toujours au premier plan. »

Obama a ajouté que « les Etats-Unis sont fiers d’être un allié d’Israël » et que ces deux puissances sont « des alliés plus puissants et les plus grands amis » et a souligné que la paix doit venir en Terre Sainte: «Nous n’allons pas perdre l’espoir de voir Israël en paix avec ses voisins ».

Les deux responsables sionistes l’ayant accueilli à son arrivée, Shimon Peres et  Benjamin Netanyahu, l’ont remercié pour la position favorable et claire des États-Unis à l’égard de ce qu’il ont désigné comme étant « le droit d’Israël à se défendre ». Le président américain a précisé qu’il ne porte pas un plan de paix pour le traitement du conflit israélo-palestinien.

Le Président Obama a été ensuite conduit en cortège officiel dans une base très proche de l’aéroport où il devait s’enquérir sur le système de défense anti-missiles appelé « Iron Dome »,  avant de s’envoler en hélicoptère au siège de la présence israélienne pour des entretiens avec Pérès avant de rencontrer Netanyahu en fin d’après-midi.

 Sami Shérif

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