Par Sami Sherif
Les évènements de Syrie et nombre d’autres dans différentes régions du monde; ainsi qu’une volonté sournoise de la part des médias occidentaux à l’ignorer ont contribué à faire oublier cette autre révolution du « printemps arabe » ne manquant pas de vigueur et de continuité. Les deux chaîne arabes du Golf de grande audience dans le monde arabe et qui ne cessent de nous innonder d’informations parfois fausses sur la situation en Syrie, n’en disent pas un mot. Mais d’après les informations, nous parvenant depuis le Bahrain, les manifestations contre le régime dictatorial des Al-e-Khalifa, s’intensifient. Le régime autocratique appuyé financièrement et surtout militairement par le Conseil de Coopération du Golf et surtout par l’Arabie Saoudite, n’arrive toujours pas à venir à bout du soulèvement populaire.
Désormais les slogans des manifestant appellent au départ des Al Khalifa et insistent sur la nécessité de l’instauration de la démocratie. Ils montrent clairement, que la répression de la révolte populaire par du régime n’a pas pu arrêter le peuple dans sa volonté inébranlable de renverser le régime despotique faisant du pays une grande ferme à lui et de ses habitants de simples esclaves indignes d’une quelconque liberté. De l’avis de nombre observateur, malgré qu’elle est oublié des médias, la contestation et ses divers manifestation , ont pris encore de l’ampleur ces dernières semaines.
A l’approche du deuxième anniversaire de cette révolution dont les tenants veulent lui préserver son caractère pacifique, et ce , malgré la répression féroce
qu’ils rencontrent de la part des forces de sécurité et des mercenaires saoudiens et qataris, nombre de villes, dont Manama la capitale, ont été le théâtre de manifestations populaires pendant lesquelles les bahraini ont scandé des slogans contre les Al-e-Khalifa. Les manifestants qui ne se sont guère essoufflés, ni découragés depuis près de deux ans qu’ils sortent dans la rue, ont exigé l’instauration de la liberté et de la démocratie dans leur pays.
L’activiste bahraini, Ali Fayez, tout en insistant sur l’exigence principale du peuple, à savoir, le renversement du régime des Al-e-Khalifa, s’est exprimé ce dimanche en ces termes : « Ce régime, a été, lui-même, dès le début, le principal obstacle se dressant devant le peuple bahraini, pour l’obtention de ses droits légitimes, et c’est pour cela que la grande majorité du peuple demande le renversement du régime, car, selon eux, ce régime n’est pas réformable ». Il a ajouté que qu' »à chaque fois que le régime invite les opposants à des pour-parlers dialoguer, il s’efforce en même temps à détériorer le climat, de manière à montrer que c’est l’opposition qui les abandonne et profiter ainsi pour réprimer encore plus les opposants ».
L’adjoint du Secrétaire Général de l’Assemblée Nationale Démocratique de Bahrain a, aussi, insisté sur la poursuite de la contestation populaire, jusqu’à la réalisation de tous les objectifs de la révolution. Mr Hassan Al-Marzough, son Secrétaire Général lui-même, a dit en substance ce dimanche que « les manifestations du peuple se poursuivront, jusqu’à ce que le peuple obtienne satisfaction ».
Sami Shérif