Par Sami SHERIF
Le Président syrien a prononcé ce dimanche un discours devant le parlement réuni au grand complet. Bachar Al Asad a proposé un plan de sortie de la crise grave qui secoue son pays depuis plus de 18 mois. Ce plan prévoit l’élaboration d’une charte nationale qui reconnait l’intégrité du pays, charte qui sera soumise pour approbation par un référendum populaire. Selon le plan, des élections législatives seront organisées. Le Président n’a pas exclut la possibilité de libérer tous les prisonniers impliqués dans les évènement sanglants que connait son pays. Mais il n’a pas parler d’élections présidentielles. Il a toute fois promis de continuer la lutte contre le terrorisme tout en demandant au pays voisins qui financent et arment les rebelles de cesser leurs activités hostiles à la Syrie.
Ce discours survient en effet au lendemain de l’examen du premier rapport des observateurs envoyés par la Ligue arabe et de la décision du comité ministériel arabe sur la Syrie de poursuivre l’opération dans le pays « le temps nécessaire conformément au protocole ».
Ce protocole prévoit, outre la mission d’observation entamée le 26 décembre pour une durée d’un mois, l’arrêt des violences, la libération des détenus, le retrait de l’armée des villes et la libre circulation pour les observateurs arabes et la presse.
Le régime syrien, par la voix du quotidien Techrine, s’en est pris au chef de la diplomatie du Qatar Hamad ben Jassem Al-Thani, qui préside le comité ministériel arabe sur la Syrie, l’accusant d’« inciter à la violence » et de « déployer tous les efforts possibles » pour entraver la mission des observateurs.
Le cheikh Hamad a indiqué dimanche que le rapport avait montré « que les meurtres ont diminué », mais qu’« un seul mort est un mort de trop. Nous espérons que le gouvernement syrien prendra des mesures décisives pour arrêter l’effusion de sang ». L’opposition syrienne dénonce le plan proposé ainsi que le rapport des observateurs arabes.
Aujourd’hui, avant même que le Président n’ait terminé son discours, l’opposition l’a rejeté le considérant comme une ultime tentative de la part du régime pour sauver la fasse à un moment où la pression des rebelles se fait de plus en plus sentir sur nombre de positions militaires et civiles que le régime tient encore.
Il semble que la guerre civile va encore durer, car le CNS rejette tout accord ne prévoyant pas le départ de Bachar Al Asad. Celui-ci, selon une source russe serait disposé à partir à la fin de son mandat en 2014, chose que ni les rebelles, ni les occidentaux n’acceptent guère.
Sami Shérif