Un attentat à la voiture piégée a secoué, vendredi 19 octobre, le secteur est de Beyrouth, faisant au moins trois morts et 78 blessés selon différents bilans rapportés par le ministre de la santé et l’Agence nationale d’information (ANI).
Le procureur général de la République, Hatem Madi, a confirmé que l’attentat était dû à une voiture piégée qui a « été projetée à des dizaines de mètres ». L’attentat s’est produit dans le quartier chrétien d’Achrafieh, à 200 mètres d’un bureau des Kataëb (Phalanges), parti chrétien de l’opposition libanaise hostile au régime syrien de Bachar Al-Assad.
Le général Wissam Al-Hassan, qui dirige la section des renseignements des forces de sécurité intérieures du Liban, aurait été tué dans l’attentat.
Un photographe de l’AFP a vu deux immeubles dévastés près de la place Sassine. Des balcons se sont à moitié effondrés, des vitres brisées jonchaient le sol.
« Le son était sourd, très fort, j’étais en voiture, je roulais vers mon bureau qui se trouve à 500 mètres de là et ma voiture a tremblé, témoigne Ayman Mhanna, directeur de la Fondation Samir-Kassir, interrogé par Le Monde.fr. Les gens se sont mis à crier ‘Explosion à Sassine’ et convergeaient vers la place. Ils étaient sidérés et se sont massés sur les balcons tout autour en criant ».
Chahid Bendriss