France : une loi sera votée pour célébrer la fin des hostilités en Algérie sans reconnaissance des crimes comis à l’égard des algériens

Crimes des soldats français en Algérie

Par Sami SHERIF

Le jeudi 25 octobre 2012, un projet de loi a été soumis au Sénat français fixant la date du 19 mars de chaque année pour célébrer la journée des victimes de la guerre de l’indépendance de l’Algérie qui avait duré officiellement du 1 novembre 1954 au 19 mars 1962, date de la signature des accords d’Evian reconnaissant l’Algérie indépendante. Le texte n’a pu être voté en raison de l’ampleur des discussions qu’il a suscitées au sein de cette assemblée où les socialistes détiennent désormais la majorité requise pour faire passer le texte. C’est la droite qui a été à l’origine du report du  vote au 20 novembre prochain, et ce, de par  le nombre des interventions de ses représentants qui ont diabolisé ce texte pouvant; de leur point de vue, raviver des haines entre français et algériens et des ressentiments chez les anciens colons qui avaient été acculés à quitter l’Algérie qu’ils avaient toujours considérée comme territoire français.

Cette tentative de la part du gouvernement socialiste français de faire oublier à l’ancienne colonie de la France le tord que celle-ci lui avait causé pendant 130  ans d’occupation, avait commencé avec l’adoption par l’Assemblée Nationale en 2002 d’un texte similaire, sauf qu’il avait été repoussé par le Sénat où la majorité de droite d’alors l’avait jugé nuisible aux intérêts des français.

A présent, les socialistes veulent pour la France qu’elle reprenne des relations privilégiées avec sa riche ancienne colonie avec une même formule n’allant pas jusqu’au pardon exigé par l’Algérie officielle, mais une formule qui permettrait  d’après les responsables socialiste,  le rapprochement avec ce pays  sans nuire aux anciens colons. A la veille d’une visite officielle que le Président Hollande compte effectuer en Algérie en décembre prochain, la coopération avec ce pays est vigoureusement sollicitée pour affronter le  problème des mouvements islamistes qui se sont emparés du nord du Mali et menaceraient d’autres pays de l’ancienne Afrique Sub-Saharienne Française.

Sami Shérif (Source AFP)

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