Algérie : l’ancien Président algérien Benjdid est décédé

Par Sami SHERIF

L’agence algérienne APS vient de publier ce samedi 6 octobre un communiqué où il est dit que l’ancien président algérien Chadli Benjdid est décédé aujourd’hui même. Il avait été admis, il y a plus d’une semaine, à l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja à Alger. En janvier dernier, il avait été hospitalisé à Paris pour un cancer, puis brièvement réhospitalisé en mai et en octobre. Il venait de publier ses mémoires aux éditions Casbah. Son livre doit sortir  le 1er novembre, date anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale en 1954.

Né le 14 avril 1929 à Bouteldja, un village de l’est algérien, à la frontière tunisienne, il aurait exercé divers petits métiers avant de regagner la résistance dans le constantinois dès le début de la guerre de libération nationale. Président de l’Algérie de février 1979 à janvier 1992,  il avait été à l’origine de la démocratisation des institutions algériennes, notamment par la promulgation d’une constitution pluraliste en février 1989, constitution qui a supprimé le régime du parti unique.

Bien qu’il était originaire de l’Est du pays, il avait su se faire une place auprès du groupe d’Oujda  qui avait pris le pouvoir à Alger dès la fin des négociations d’Evian. Le colonel  Houari Boumadien, Ministre de la défense sous  Ben Bella, lui confia en 1964 le commandement de la deuxième région militaire à Oran (432 km à l’ouest d’Alger), qu’il gardera pendant quatorze ans. Il le désigna en même temps membre du Conseil de la révolution, une fois qu’il avait renversé le 19 juin 1965 le premier président de l’ Algérie indépendante.

A la mort de Boumediène en 1978, l’armée le porta à la présidence en raison de ses qualités d’officier intégre et gardant de bonnes relations avec l’ensemble de ses collègues. Il sera consacré président officiel après un référendum en janvier 1979. Dès ses premiers jours à la tête du pays, il fit libérer Ben Bella qui croupissait dans la prison et autorisa les exilés politiques, en l’occurrence  Hocine Aït Ahmed et  Bachir Boumaza. Il sera reconduit pour un autre mandat présidentiel en décembre 1988. Sa démission forcée le 11 janvier 1992 marque le début d’une guerre civile où s’affrontait l’armée nationale avec des groupes du du Front islamique du Salut (FIS).

Sami Shérif
 

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