Par Sami SHERIF
C’est la diffusion d’un film amateur dénigrant la personne du prophète Mohamed sur internet qui est à l’origine des violentes manifestations à Benghazi et au Caire. le film incriminé est l’oeuvre d’amateur. Il est seulement de 13 minutes et produit; selon le Wall Street Journal, aux Etats-Unis par un agent immobiliser israélo-américain, jusque-là totalement inconnu. Il est au demeurant d’assez mauvaise qualité. Prise comme un acte anti-islamique, sa diffusion n’a pas plu à une grande frange des peuples musulmans. Aussitôt l’information connue sur le passage de ce film sur internet, des milliers de manifestants sont sortis au Caire et à Benghazi et se sont dirigés vers les représentations diplomatiques américaines qu’ils ont brûlées et pillées. Mais c’est en Libye que le pire est arrivé. En effet, le jour s’est levé aujourd’hui sur la nouvelle de la mort de l’ambassadeur américain en Libye, Christopher Stevens, et de trois autres fonctionnaires américains.
La confirmation officielle, côté américain, de la mort de l’ambassadeur des Etats-Unis à Benghazi est venue du président américain en personne. Barack Obama a condamné cette « attaque scandaleuse », menée à la roquette, selon certaines chaînes de télévision américaines. Auparavant, CNN avait affirmé avoir parlé à un ressortissant grec travaillant pour le consulat américain de Benghazi et qui aurait identifié le corps de l’ambassadeur américain en Libye, Christopher Stevens.
Agé d’une cinquantaine d’années, Christopher Stevens avait d’abord été le représentant des Etats-Unis auprès du Conseil national de transition libyen, avant d’être nommé ambassadeur par Barack Obama le 22 mai dernier.
Au Caire une dizaine de milliers de manifestants égyptiens, en majorité des salafistes, se sont rassemblés le 11 septembre devant l’ambassade américaine au Caire pour dénoncer ledit film. Il est, d’après eux, contraire à l’Islam. Le drapeau américain a été arraché, puis remplacé par un étendard de couleur noire portant la mention « Il n’y a de Dieu qu’Allah ».
Des réactions non contrôlées de la par de salafistes musulmans à des publications malsaines sur l’Islam ont eu lieu ces derniers temps dans nombre de pays musulmans. Mais n’avaient pu réaliser aucun des objectifs contre les auteurs de ces publications. la Fathwa de Khomeiny contre Rochdi avait plutôt fait beaucoup de publicité à son livre sur le prophète, mieux que le travail qu’auraient fait nombre d’officines de pub réunies. Rochdi est toujours là et son livre continue de circuler. Les sorties en masse de musulmans dans les capitales européennes après la publication des dessins malsains sur le prophète, avaient donné de nous une image négative en nous montrant comme des intolérants…Il faut que ça cesse cette pratique des contre-réactions non raisonnées.
Sami Shérif d’après RFI