Par Sami SHERIF
Ce vendredi à 13h40 heure locale au Liban, le pape Benoît XVI est arrivé pour une visite de trois jours. Les chrétiens d’Orient que les évènements sanglants dans le monde arabe inquiètent, attendent beaucoup de cette visite. La montée de l’islamisme radicale leur fait peur et ils ont besoin d’être rassurés pour leur avenir. C’est pourquoi le pays s’est mis en fête pour accueillir le Chef de l’Eglise Catholique.
Toutes les grandes artères de Beyrouth ont été décorées par les drapeaux du Saint-Siège et du Liban, ainsi qu’avec de grandes banderoles lui souhaitant la bienvenue en arabe, en français, en allemand et en anglais. A l’aéroport, des jeunes vêtus de blanc l’attendaient en chantant et en criant de joie. A sa descente d’avion, le souverain pontife est apparu souriant. C’est le président Michel Sleiman en personne et nombre de personnalités religieuses et politiques qui l’ont accueilli.
Sur l’estrade dressée en son honneur, Benoît XVI a pris la parole et a appelé à la coexistence pacifique entre les communautés religieuses du Moyen-Orient, vantant l’exemple du Liban, pays multiconfessionnel où vivent 35% de chrétiens et 65% de musulmans. « L’heureuse convivialité, toute libanaise, doit démontrer à l’ensemble du Moyen-Orient et au reste du monde qu’à l’intérieur d’une nation, peuvent exister la collaboration entre les différentes Eglises (…) et dans le même temps, la convivialité et le dialogue religieux entre les chrétiens et leurs frères d’autres religions », a-t-il déclaré. Le souverain pontife s’est ainsi fait l’écho de la crainte des chrétiens d’Orient, ayant peur des retombées de la montée de l’islamisme après les révolutions arabes. Mais il leur ajouté une heure après son arrivée à Basilique de Saint-Paul à Harissa, au nord de Beyrouth, en signant « l’exhortation apostolique » : « gardez le courage ».
AFP