Irak : le valet de l’occident Tarek al-Hachémi condamné à mort par contumace

Par Sami SHERIF

Un sunnite de confession mais ayant épousé la cause occidentale contre le système qui l’avait formé et préparé pour devenir un leader politique en Irak,  Tarek al-Hachémi est condamné à une peine capitale prononcée par contumace car le numéro 2 irakien est réfugié en Turquie depuis avril 2012. Parmi les 150 chefs d’inculpation retenus par la justice irakienne, Tarek al-Hachémi est accusé d’avoir orchestré une campagne d’assassinats politiques et d’attentats à la bombe.

Le tribunal a condamné Tarek al-Hachémi ainsi que son secrétaire et gendre Ahmed Qahtan à la mort par pendaison. Une condamnation à laquelle devrait échapper celui qui a occupé la fonction de vice-président de l’Irak entre avril 2006 et mai 2011, car la Turquie lui a octroyé l’asile politique en juillet dernier et refuse de l’extrader vers l’Irak. Parmi les 150 chefs d’inculpation qu’a retenu la justice irakienne, Tarek al-Hachémi est accusé d’avoir orchestré une campagne d’assassinats politiques et d’attentats à la bombe, avec l’aide de membres de sa garde rapprochée, et le meurtre de plusieurs hauts responsables, dont le directeur général du ministère de la Sécurité nationale, de six juges, et surtout d’une avocate et du général Talib Belassim.
C’est pour l’assassinat de ces deux derniers que la peine de mort a été requise pour celui qui était l’un des principaux dirigeants sunnites du pays, le chef du parti islamique irakien Irakiya. Il avait fui le pays en décembre lorsque le Premier ministre Nouri al-Maliki du Bloc chiite avait lancé un mandat d’arrêt contre lui quelques jours après le départ des troupes américaines du pays.

Lors sa sortie du ministère des Affaires étrangères turc, où il s’est entretenu avec le chef de la diplomatie Ahmet Davutoglu, Tarek al-Hachémi affichait un grand sourire, quelques heures seulement après l’annonce de sa condamnation à mort.

Le vice-président sunnite irakien semble une fois de plus s’être assuré du soutien d’Ankara, qui refuse toujours d’extrader celui considéré à Bagdad comme l’ennemi public numéro un, en dépit même de l’émission d’une notice rouge d’Interpol.

Ses avocats ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils ne feraient pas appel de cette condamnation. Ils dénoncent un procès politique destiné à affaiblir l’opposition sunnite du pays. Certains observateurs ont également souligné la rapidité d’un jugement dont les débats ont été largement menés à huis clos.

Après la prononciation du verdict, plusieurs attentats ont été recensés, faisant désormais craindre une exacerbation des violences en Irak, qui atteignent déjà de nouveaux records.

Sami Sherif

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