Bahreïn : les lourdes peines infligées aux opposants bahreïnis sont la cause de troubles à Manama, Ban Ki-Moon les critique

Par Sami SHERIF

D’après nombre de sources établies à Manama,  capitale du Bahreïn, la police bahreïnie a dispersé, hier, à coups de gaz lacrymogène, des dizaines de manifestants chiites qui ont tenté de se regrouper à Manama pour demander la libération de figures de l’opposition.

Les manifestants, venus par petits groupes de ruelles latérales, ont été empêchés de converger vers une artère principale où ils devaient défiler. Certains portent des banderoles revendiquant la liberté des prisonniers et une justice indépendante. Le ministère de l’Intérieur a indiqué, dans un communiqué, que cette manifestation est interdite et que tous ceux qui y participeraient enfreindraient la loi. Les protestataires entendent manifester contre le verdict d’une cour d’appel qui a confirmé, mardi dernier, de lourdes peines pour 13 opposants ayant joué un rôle de premier plan dans le soulèvement de 2011, dirigé par les chiites, majoritaires dans le pays, contre la monarchie sunnite.

Sept des opposants, dont le militant des droits de l’homme Abdel Hadi Al Khawaja, ont été condamnés à la perpétuité. Les Etats-Unis, la France et l’ONU ont critiqué ce verdict. Cinq mouvements d’opposition bahreïnis, dont le Wefaq, ont appelé pour leur part à «la libération immédiate des prisonniers» qu’ils ont qualifiés de «détenus d’opinion».  Des manifestations sporadiques, notamment dans des villages chiites, se sont multipliées après la répression meurtrière menée de mi-février à la mi-mars 2011, qui avait mis fin aux manifestations menées par les chiites à Manama.

De sa part, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a critiqué hier les « lourdes peines » infligées à des opposants bahreïnis et a demandé aux autorités de l’émirat de leur assurer un procès en appel équitable.

AFP

 

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