«Le front israélien est préparé comme il ne l’a jamais été. » Les mots prononcés hier par l’ancien ministre de la Défense « passive » d’Israël, Matan Vilnaï, sonnent comme si l’Etat hébreu était à la veille d’une guerre inéluctable contre l’Iran. Dans un entretien au quotidien « Maariv », Vilnaï se fait plus précis : l’offensive d’Israël s’étalerait sur un mois et coûterait la vie à environ 500 personnes.
Des SMS comme moyen d’alerte : Au vu du délai, très court, le gouvernement s’active. Et prend soin, tout d’abord, d’acclimater l’opinion à l’éventualité d’un conflit en la rassurant sur le degré de préparation militaire (batteries antimissiles, stocks de munitions) et civile (le nombre d’abris disponibles) du pays. Hier, Matan Vilnaï a ainsi précisé qu’il y avait assez de kits antichimiques et bactériologiques pour plus de la moitié de la population israélienne. Plus inédit, l’armée testera aujourd’hui à l’échelle nationale un système d’alerte qui envoie des messages en cas d’attaques de missiles. Des SMS en hébreu, en arabe, en anglais et en russe seront envoyés sur les téléphones portables des habitants de tout le pays. « Je peux l’assurer avec la plus grande autorité : aujourd’hui, chacun sait exactement ce qu’il doit faire », a poursuivi l’ancien ministre.
L’Iran, de son côté, a indiqué mardi ne pas croire à une attaque « stupide » israélienne contre ses installations nucléaires. Et continue à assurer que celles-ci n’ont en rien des visées militaires, comme le craint l’Etat hébreu.
Le Parisien