Je me déconnecte. ….

Par Chahid BENDRISS

Je vais lancer l’idée de me couper définitivement du Net pendant six mois, puis il y a une semaine je me suis fait peur et me suis retrouvé à l’hôpital en train de lire les blogs sur mon iPhone, je me suis alors dit que mon idée n’était pas qu’une idée de plus.

Quand est-ce que le Net me fait plus de mal que de bien ?

J’ai éprouvé de façon pressante le besoin de faire la part des choses. Pour mieux comprendre ce qu’être connecté signifie, j’ai ressenti le besoin de me déconnecter et de m’arracher au stress des timelines.

Je me suis dit que je devrais imiter les sages qui s’isolent quelque temps dans le désert. Il me fallait me couper du flux, de mon réseau social, de ma mémoire… d’une part peut-être essentielle de mon intelligence… pour retrouver un temps long dont j’ai perdu l’usage.

J’en vois déjà certains qui diront que ça va leur faire des vacances et que surtout je ne réapparaisse jamais. Je ne les entendrai pas, pour me faire parvenir des nouvelles, il faudra me téléphoner, m’écrire, m’envoyer des fax ou venir à ma rencontre chez moi ce que je ne m’interdis pas, bien au contraire, elles me seront vitales. …

Si je mesure la force politique du Net, si je n’ai cessé de la décrire et de la théoriser, je n’ai pas pris le temps d’élaborer un art de vivre avec le Net. C’est à cette tâche que je veux m’appliquer dans les mois qui arrivent, à la politique intérieure. Qu’est-ce qui m’est indispensable ? Qu’est-ce qui ne l’est pas ?

[ Avant de me lancer, j’ai besoin de vous encore une fois. ]

– Est-ce que l’usage du Net modifie la topologie cérébrale. Il me faut trouver une équipe de neurologues qui accepterait de me scanner le bulbe rachidien au début de l’expérience et à la fin pour voir si une transformation se produit.

Je ne sais pas si je suis addict au Web, si je vais éprouver un manque, en tous cas je veux que des psychologues m’aident à objectiver l’expérience.

Ma vie sociale se déroulant essentiellement via le Net, je vais procéder à une espèce d’amputation de mon système de communication.

Avant le 1er Septembre 2012, envoyez-moi par mail vos numéros de téléphones pour que je puisse vous prévenir si je passe par chez-vous ou pas.

Attention, je vais hanter les terrasses des cafés comme je le faisais avant de disposer d’une connexion en continu. ….

Je n’utiliserai plus qu’un téléphone mobile d’ancienne génération. Il me faut voir si Meditel peut me fournir une puce (celle de mon iPhone n’allant pas dans les vieux machins). Sinon je prendrais un téléphone à carte, sans SMS.

Je n’impose pas la césure à ma famille. Je vais vivre avec la tentation perpétuelle de me rebrancher (exactement comme l’alcoolique qui n’a qu’un geste à faire pour replonger).

En attendant, vous allez encore devoir me supporter pendant environs une semaines. !!!
Et après Bye Bye …

Chahid Bendriss

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