Ancien directeur de la Délégation aux affaires Stratégiques, Maître de conférences à Sciences Po et auteur de La fabrication de l’ennemi, Pierre Conesa tient ces nouvelles menaces comme « relevant de la dramaturgie. Rien ne justifie aujourd’hui sur le plan stratégique le déclenchement d’une attaque contre l’Iran.
C’est évidemment un argument utilisé par Netanyahu pour mettre son nez dans la campagne électorale américaine et peser de tout son poids sur les positions des candidats vis-à-vis de l’Iran. De ce point de vue, Netanyahu a clairement choisi son camp. Romney a eu des déclarations très bellicistes, c’est un George Bush II.
Lors de sa visite en Israël, il est allé jusqu’à présenter Jérusalem comme la capitale d’Israël ! Dans le camp républicain, la mécanique néo-conservatrice est encore très vivace. Personnellement, je pense d’ailleurs que les plans d’attaques contre l’Iran présentés par Obama à Netanyahu avaient bien plus pour objectif de lui démontrer qu’Israël ne pourrait pas le faire seul –il faudrait une centaine d’avions en l’air- et sûrement pas avant la présidentielle ».
Un scénario qui n’a pas dû emballer le faucon Netanyahu.
Chahid Bendriss