Un soldat égyptien patrouille au check-point de Rafah, seul point de passage entre le territoire isolé de Gaza et le monde extérieur qui ne soit pas contrôlé par Israël.
L’Egypte a commencé, mardi 8 août, à fermer les tunnels de contrebande qui reliaient le pays à la bande de Gaza, deux jours après une attaque imputée aux islamistes palestiniens qui a fait 16 morts parmi les gardes-frontières égyptiens. Selon l’armée égyptienne, qui a promis de « venger » ces gardes-frontières, les « terroristes » auteurs de l’attaque étaient au nombre de trente-cinq et avaient été appuyés pendant l’assaut par des tirs de mortier provenant de Gaza.
Le Hamas, qui contrôle l’enclave palestinienne, a condamné l’assaut de dimanche et proposé son aide au Caire pour en identifier les auteurs. Le mouvement a par ailleurs assuré être en train de fermer les accès aux tunnels de contrebande du côté gazaoui. De son côté, Israël affirme que des groupes djihadistes palestiniens ont traversé la frontière en utilisants ces tunnels.
Selon une source proche des services de sécurité, les forces de sécurité égyptiennes ont arrêté mardi plusieurs suspects dans la ville d’Al Arich, dans le nord-est du Sinaï. Les autorités ont également vérifié les noms de potentiels suspects libérés de prison après la chute d’Hosni Moubarak. Aucun signe de renforcement de la présence armée dans la région n’a été observé et, selon les habitants, les barrages routiers ne sont pas plus nombreux.
LES CORPS DES ASSAILLANTS RESTITUÉS À L’ÉGYPTE
Israël a restitué à l’Egypte les corps de « six à huit » assaillants tués dimanche soir lors de l’attaque, a indiqué mardi un porte-parole militaire. Initialement, Israël avait fait état de cinq assaillants « neutralisés » par ses forces, du côté israélien du passage routier de Kerem Shalom, entre Israël et le désert égyptien du Sinaï. L’armée israélienne n’a pas confirmé dans l’immédiat l’information de la radio publique. Avant d’être neutralisés par Israël, les auteurs de cette attaque s’étaient emparés de deux véhicules blindés lors d’un raid contre une position de l’armée égyptienne dans le Sinaï.