Dans les pays dits d’immigration, le gros des travailleurs étrangers est issu de pays pauvres et/ou en voie de développement. Ce qui n’est pas le cas au Maroc. Mis à part le Sénégal classé à la sixième place par ordre d’importance de ses ressortissants salariés au Maroc, le premier pays africain, donc sous-développé, en l’occurrence le Congo, apparaît à la 20e place avec 92 ressortissants salariés.
Par ailleurs, même si l’ANAPEC accorde quelque 2 000 attestations d’activité en moyenne annuelle, le stock des salariés étrangers ne s’apprécie pas du même chiffre, ce qui accrédite l’idée qu’il s’agit d’activité plutôt temporaire. Entre 2007 et 2011, le stock des salariés dont les contrats ont été visés par le ministère de l’emploi n’a en effet augmenté que de 1398 personnes (voir tableau), soit une moyenne de 280 personnes par an…
Salarié étranger : le sésame de l’ANAPEC
Les entreprises désirant engager des salariés étrangers doivent d’abord s’adresser à l’ANAPEC qui vérifiera par une annonce publicitaire que le profil à recruter n’existe par sur le marché. Si, à l’issue de l’annonce, aucun candidat marocain ne s’est manifesté pour le poste, l’ANAPEC délivre alors «une attestation d’activité pour les salariés étrangers» et l’employeur est ainsi autorisé à recruter l’étranger mais après avoir obtenu un visa du ministère de l’emploi.
Cette procédure longue et fastidieuse que beaucoup abandonnent en cours de route, s’applique à tous les étrangers, sauf aux Sénégalais, aux Algériens et aux Tunisiens. Selon l’ANAPEC, environ 2 000 attestations en moyenne sont délivrées chaque année, sur environ 4 000 demandes.
Chahid Bendriss