Aujourd’hui lundi 3 juillet 2012, la chaîne qatarie de télévision Al – Jazeera vient d’annoncer que le poison qui avait été utilisé pour éliminer le leader palestinien Yasser Arafat a été reconnu dans un laboratoire à Genève en Suisse. C’est le même poison de type nucléaire (le polonium 210) qui fut utilisé par les services spéciaux russes pour se débarrasser du double espion russe Alexandre Litvinenko à Londres en 2006.
Le polonium qui est un élément chimique de symbole Po et de numéro atomique 84, est un métalloïde dont l’isotope 210 Po est présent naturellement à l’état de traces dans les minerais d’uranium. Mais le polonium 210 est obtenu à la suite d’opération d’isolement dans un réacteur atomique. Une fois absorbé par un être humain, le polonium 210 s’attaque au foie, aux reins, et à la moelle des os et de ce fait il aboutit à son décès dans un temps se situant entre 5 jours et 6 mois.
Auparavant, Abou Sharif, conseiller spécial auprès de Yasser Arafat, a annoncé que des experts en toxicologie en Angleterre ont découvert le poison utilisé pour tuer le défunt président palestinien. De l’avis de ce responsable qui était très proche du défunt, les chercheurs ont identifié la toxine utilisé dans l’attaque d’Arafat comme étant le thallium, un poison rare et quasiment indécelable. « C’est un poison dangereux qui n’a pas d’odeur, de couleur, ni de goût, extrait d’une algue rare et qui peut être déposé en toute discrétion dans l’eau et la nourriture, ou injecté avec une aiguille dans l’artère, les veines ou dans la peau », a précisé Abou Sharif.
Selon ce résponsable, il n’existe aucun antidote si cinq heures se sont écoulées après sa consommation. Ce poison à action lente détruit successivement les organes internes de la victime, en commençant par le foie, les reins, les poumons, et ensuite le cerveau. Et le temps qu’il faut pour tuer un homme avec ce poison varie d’une personne à l’autre selon divers facteurs. La période varie de deux à huit mois, ce qui donne l’occasion aux assassins de s’échapper des lieux du crime.
Entre les résultats du laboratoire britannique et ceux du laboratoire de Genève il n’y a pas de concordance. Les premiers parlent de poison d’origine végétale et les autres de poison d’origine nucléaire. Mais ce dont les deux laboratoires sont sûrs, c’est que le leader palestinien était bien empoisonné. L’énigme de sa mort est à présent décodée, reste celle des seuls exécutants de ce crime, les commanditaires étant connus d’avance. Il faudra s’attendre à des remue-ménages au sein de l’Autorité Palestinienne. A suivre…