Liban : Le Wahabisme prend de l’ampleur au Liban et s’attaque au Hezbollah

Le Chekh Ahmed Al -Assir voulant acculer la résistance au Liban à déposer ses armes

Décidément les wahabites formés, financés et dans certains cas armés par les pétrodollars des monarchies du Golf, ne cessent de faire parler d’eux. Du Maroc éloigné et jusqu’au Yémen très pauvre en passant par l’Irak morcelé par les occidentaux, ils s’activent plus que jamais contre le Chiisme. Au Liban, mosaïque de clans, de confession et d’obédiences politique, leur activité ne cesse de prendre de l’ampleur. Au nord, ils s’entraînent déjà à la manipulation des armes avec l’assistance trop voyante de la CIA. Au sud, un groupe sunnite libanais fait parler de lui à Saïda, la troisième ville du pays. Depuis le mercredi 27 juin au soir, les partisans d’Ahmad el-Assir, un imam sunnite anti-Hezbollah qui ne cesse dénoncer la situation des musulmans de leur confession et la prolifération des armes, non contrôlées par un Etat libanais affaibli. L’objectif et de faire remonter la tension contre la résistance libanaise pour l’obliger à déposer ses armes. La main d’Israël parait n’être pas étrangère à cette campagne visant à désarmer le Hezbollah.

Le cheikh intégriste Ahmad el-Assir, est devenu, en un temps record, un  leader politique au Liban. Son opposition farouche au Hezbollah chiite l’a propulsé sur le devant de la scène. Il se pose en défenseur des sunnites qu’il juge humiliés par le parti de Hassan Nasrallah. Avec ses partisans il Vient de bloquer l’entrée nord de Saïda en installant des tentes sur la chaussée. Ils menacent de fermer toutes les routes qui mènent au Liban-Sud, le fief du Hezbollah, si le statut des armes appartenant à ce parti n’est pas sérieusement débattu lors du dialogue national.

Toute la journée de jeudi 28 juin, des ministres, des dignitaires religieux sunnites et des notables de la ville, ont essayé en vain de convaincre le cheikh de suspendre son mouvement et de dégager la voie publique. « Le sit-in est permanent et il se poursuivra jusqu’à la mort », a-t-il commenté. Son discours extrémiste n’attire par contre que quelques disciples, mais nombre de citoyens même parmi les sunnites, estiment que le Chekh fait remonter les tensions confessionnelles dans un contexte régional explosif. La main de l’Arabie Saoudite semble être trompée dans ce début d’un autre incendie confessionnel.

 

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