Tunisie : le secteur touristique est affecté par l’insécurité causée par les wahabistes

Police tunisienne assurant le couvre-feu

Les récents évènements violents dont les acteurs sont essentiellement des wahabistes s’attaquant aux débits d’alcool et aux hôtels fréquentés par les touristes en ce début de saison, risquent fort bien d’hypothéquer les programmes tendant à permettre au secteur de reprendre ses activités et La croissance qu’il connaissait avant la révolution.  Le tourisme qui représentait  7% du PIB a vu depuis  la révolution, son activité  chuter de 30% et peine toujours à redécoller. Les professionnels du tourisme s’inquiètent de l’impact des récentes violences sur la saison touristique. Pendant deux jours cette semaine, des émeutes impliquant des salafistes et des casseurs dans plusieurs villes du pays ont conduit le gouvernement à imposer un couvre-feu nocturne de mardi à vendredi. Les professionnels du tourisme sont donc descendus dans la rue, ce samedi 16 juin, pour dire leur inquiétude pour un secteur qui emploie 400 000 personnes et fait vivre deux millions de Tunisiens, soit près de 20% de la population. Ils demandent une réponse ferme des autorités aux violences du début de la semaine.

Salafistes défiant les autorités issues de la révolution

Mohamed dirige une agence de voyage. Cette semaine après les émeutes salafistes et le couvre-feu, les annulations se sont succédé : « Il y a assez d’ennuis comme ça. A chaque fois, il y a des annulations venant de l’étranger. Les hôtels et les agences de voyage aujourd’hui ne peuvent pas gérer ça. Il y a des personnes qui travaillent derrière et par la suite, il y a un couvre-feu… Le ministre ne fait rien pour la sécurité du tourisme. C’est pour cela qu’on est là ».

Dans le cortège, un même slogan : « Pas de tourisme sans sécurité ». Fethi dirige aussi une agence de tourisme, il demande au gouvernement d’assurer la sécurité pour rassurer les touristes. « Nos clients sont là, ils sont contents, mais pour les excursions, j’ai parfois peur,s’insurge-t-il. C’est pour cela que je demande au gouvernement de prendre des décisions radicales pour arrêter cette mascarade. Quand Ben Ali est parti, tout le monde est parti de la Tunisie. On a raté l’occasion de notre vie de devenir la destination la plus appréciée de toute la planète. »

 

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