Même si la situation actuelle est difficile à évaluer, le Liban est déjà dans la zone rouge pour Talhouk. Cependant, la tendance peut encore être inversée. Au niveau éducatif, un travail sur les professeurs d’arabe ainsi que l’intégration de méthodes audiovisuelles sont des pas essentiels à franchir afin de rendre les cours plus intéressants pour les élèves, selon Abdel Nour et Ammar, pour laquelle il est également primordial que les parents réalisent l’importance de la langue maternelle. Zoghaib quant à lui parle d’encourager la publication de livres plus accessibles qui puissent instiller le goût de la lecture aux jeunes. De plus, la langue a besoin d’être associée à la modernité, à la créativité et à la culture afin de redorer le blason de l’identité arabe, « en soutenant les productions artistiques de jeunes Arabes par exemple », dit Talhouk. Pour elle enfin, l’arabe doit retourner au peuple : la langue a besoin de l’implication des Libanais pour vivre. « Cela n’arrivera que lorsque ceux-ci réaliseront qu’ils ne veulent pas perdre leur identité. » Alors seulement, l’arabe redeviendra la langue dans laquelle les Libanais lisent, écrivent, pensent et rêvent.
Du L’Orient le jour