La signature du roman «Jamila», de Aziz Alaoui, un neurochirurgien qui exerce à Casablanca et où il raconte de nombreux faits inspirés de faits vécus, a eu lieu mardi 11 novembre au Carrefour des livres à Casablanca. Chacun est maître de son destin. C’est ce que révèle «Jamila, destin d’une femme, combat d’un homme», le premier roman que livre Aziz Alaoui, un neurochirurgien qui exerce à, et où il raconte une histoire inspirée de faits réels. Un récit ponctué d’anecdotes insolites, de pensées et visions de l’auteur, d’un Maroc contemporain en plein mouvement. L’auteur expose la situation du pays avec des mots simples et des idées simples, mais réelles. Et ce à travers des faits qu’il a vécus, tout au long de sa carrière, son combat de médecin, d’homme sensible et de citoyen marocain qui aime son pays et dont il n’hésite pas à critiquer les injustices. Jamila, une femme de condition modeste, dévouée, intègre et au cœur pur, subira toutes sortes d’événements qui changeront sa destinée. Des événements plus ou moins heureux, auxquels participent différents personnages proches et autres, et particulièrement Toufiq, un médecin éclairé qu’on assimile facilement à l’auteur. Jamila souffre d’une sciatique indomptable qu’elle tarde à soigner par respect aux vains remèdes et conseils promulgués par un entourage d’ignorants -ce que dénonce en partie l’auteur- comprenant également des médecins. Et c’est ce qui aggravera sa situation jusqu’à causer son divorce. Toufiq, aide Jamila à guérir et à retrouver une vie meilleure. Ainsi, Jamila constitue dans ce roman un modèle de femme qui défie le fatalisme faisant partie intégrante de la culture du pays. Ainsi outre Jamila, dans le récit d’Aziz Alaoui, tous les personnages principaux ont pu réussir leur vie. Par là, on peut conclure qu’il s’agit d’un roman d’ascension. Et c’est finalement cette réussite collective qui constitue la fin heureuse du roman, une note d’espoir. Une fin à la Cendrillon typique, qui n’est pas loin du «Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants». Mais il est à noter que ces personnages ont d’abord réussi grâce au travail et à leur détermination, mais jamais sans l’aide d’autrui. Jamila, qui a été aidée par Toufiq, finit par rencontrer un homme, qui lui permet d’accéder à une condition matérielle plus favorable. Par ironie du sort, Jamila aide aussi un ex mari à devenir riche et dont le destin se vengera quand même de l’avoir quittée un jour. D’autres personnages proches de Jamila réussiront eux aussi mais soit à l’aide d’héritage ou en quittant le Maroc. On finit par comprendre que ce Maroc que montre Aloui a besoin pour que tout le monde vive en dignité, de solidarité et d’une réelle cohésion sociale, que l’auteur concrétise dans ce roman d’espoir, ainsi que de vraies «valeurs universelles» et que toutes «les religions défendent», non pas les valeurs de charité mais celles d’entraide, d’intégrité et d’amour de l’autre. «Nul ne peut prétendre avoir la foi, que s’il désire à son proche ce qu’il désire à lui-même», sont des paroles du Prophète Sidna Mohammed dont le sens revient tout au long du roman. À la fin du roman, le docteur Toufiq résume sa vision de la voie qu’entreprend le Maroc. Le Maroc «s’est engagé dans la bonne route. Elle est certainement longue mais surtout difficile en raison de l’existence, si j’ose dire, de poches de résistance de certaines personnes que je qualifierais de malfaiteurs et d’aveugles, qui ne veulent voir que leurs intérêts…», explique-t-il. Par ailleurs, on pourrait reprocher à M.Aloui, un mélange des genres, notamment entre essai et roman, et ce, à travers les longues dissertations tantôt faites par les personnages tantôt par le narrateur et qui ponctuent l’œuvre. Mais pour un premier essai, dans le sens littéral du terme, Aziz Alaoui est un auteur qui donne espoir et en qui l’on peut avoir espoir.
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