Le candidat aux présidentielles égyptiennes, Ahmed Shafik a demandé aujourd’hui dimanche lors d’un meeting électoral au Caire, ses co-citoyens de voter pour lui en affirmant qu’il est « le candidat à la présidence d’un Etat civil, alors que les Frères Musulmans»; dont le candidat est son adversaire Hassan Morsi, « représentent la vengeance et le clanisme ». Il a appelé ses adversaires de ne pas utiliser le jugement rendu à propos de Moubarak et de ses fils et collaborateurs pour en tirer des avantages électoraux. Il a poursuivi sa comparaison au candidat qui dispute avec lui le poste de Président de la république, en disant « qu’il représente la réconciliation alors que les « Frères » représentent l’obscurantisme, la vengeance et le désordre». Il s’est dit également le candidat de la stabilité et la sécurité et à promis aux jeunes de consacrer la justice sociale que réclamaient les révolutionnaires à la veille de la chute de Moubarak. Il a réfuté l’idée suivant laquelle, une fois au pouvoir, il reconstituera le régime ancien et a déclaré qu’il a entendu l’appel des jeunes au changement et que son pays connaîtra des transformations profondes si jamais il sera élu.
Quant à Hassan Morsi, le candidat des Frères Musulman, il a promis d’appliquer la législation islamique et de poursuivre les tenants de l’ancien régime, qui seront écrasés, a-t-il ajouté. Mais le passage le plus originale, c’est celui dans lequel il a appelé son adversaire Ahmed Shafik à procéder dès présent, à la constitution de son dossier de défense, car il fera nécessairement l’objet de poursuites judiciaires l’impliquant dans des affaires de corruption et dans les meurtres qui s’étaient produits lors de la révolution, au moment où il était chef du gouvernement avant la chute de Moubarak.