L’ancien président égyptien Hosni Moubarak, vient de faire deux crises cardiaques successives. Son état de santé s’est fortement dégradé. Il vient d’être soumis ce lundi 11 juin à deux défibrillations après des arrêts cardiaques. Incarcéré à la prison de Tora, dans un centre hospitalier moins équipé, il a accusé les autorités de vouloir le tuer. Sa défense demande qu’il soit transféré d’urgence dans un établissement hospitalier mieux équipé. Il semble qu’il souffre d’abord d’arythmie cardiaque, d’où sa mise à deux reprises sur défibrillateur. Âgé de 84 ans, il a en plus une hypertension et subit des pertes de conscience et de difficultés respiratoires.
Depuis son incarcération, l’ex président développe une dépression aiguë lui ôtant toute appétit et de ce fait, il est nourri par perfusion. Une détérioration générale qui a poussé son épouse Suzanne à demander son transfert vers un hôpital mieux appareillé que celui de la prison de Tora.
Un tel transfert vers un centre hospitalier extérieur risque d’être interprété comme une libération déguisée par les jeunes de la révolution qui demandent à ce qu’il soit jugé de nouveau pour le condamner à la peine capitale. Vendredi dernier, les manifestants de la place Tahrir refusaient que celui qu’ils considèrent comme le bourreau des révolutionnaires sorte de l’hôpital de la prison autrement que « les deux pieds devant ». Mais la mort de l’ex-raïs en prison pourrait, elle aussi, avoir des répercussions à quelques jours du deuxième tour des présidentielles.