Aujourd’hui samedi 2 juin, le tribunal pénal au Caire a rendu son verdict condamnant le
président déchu Hosni Moubarak à la perpétuité pour le meurtre de manifestants au cours des émeutes de janvier 2011 qui avaient précipité sa la chute de son régime. Hosni Moubarak était présent à l’audience, installé sur une civière, en raison de son état de santé. Son ancien ministre de l’Intérieur Habib el-Adli est également condamné à la prison à vie. Dès l’annonce de la peine, des heurts se sont produits dans la salle d’audience. « Nul et non avenu », criaient les protestataires, sans qu’il soit possible d’identifier s’il s’agissait de pro ou d’anti-Moubarak. En revanche, à l’extérieur de l’académie de police, le verdict a été accueilli par des cris de joie par les milliers de manifestants qui s’étaient rassemblés dès l’aube. Hosni Moubarak était arrivé plus tôt, ce samedi matin, en hélicoptère, à l’académie de police en banlieue du Caire où est installé le tribunal qui a prononcé le verdict. Hosni Moubarak était arrivé plus tôt, ce samedi matin, en hélicoptère, à l’académie de police en banlieue du Caire où est installé le tribunal qui a prononcé le verdict. Son avocat a d’ores et déjà annoncé à sa sortie du tribunal que son client allait faire appel.
Quant à ses deux fils Jamal et Alaa et six responsables des services de sécurité accusés au même titre de meurtres de manifestant, ils ont été acquîtes pour manque de preuves convaincantes. Les deux fils de Moubarak ne seront pas pour autant relâchés et resteront à la disposition du juge d’instruction qui doit les interroger encore dans le cadre d’une affaire de corruption et spéculation sur la bourse.
Aussitôt, des heurts se sont produit à l’extérieur de l’académie de police où siégeait le tribunal entre pro-Moubarak et les familles des victimes de la révolution qui s’attendaient à un virdict plus lourd que celui annoncé.
Interrogé sur ce qu’il pense du verdict prononcé à l’encontre de Moubarak et ses fils, le candidat Ahmed Shafik a répondu que l’on doit accepter toute décision de la justice. Par contre, le candidat Hassan Morsi porté favori au deuxième tour par les pronostics, il a appelé à l’annulation du verdict rendu et l’organisation d’un autre jugement devant prendre en considération les preuves tangibles déjà disponibles et qui peuvent servir à une condamnation de Moubarak et de Habib Adli à la peine capital et de ses fils et les six responsables impliqués à la prison à vie.
En ce moment, une grande manifestation se déroule à la place Attahrir à l’appel des frères musulmans. Des centaines de milliers d’égyptiens y participent, le verdict rendu ne les satisfait pas.